Les opérateurs de l’agneau sous tension avant l’Aïd
La faiblesse de l’offre permet aux prix des agneaux de résister à la baisse saisonnière, d’autant plus que l’Aïd approche, mais pour l’aval la situation est tendue.
La faiblesse de l’offre permet aux prix des agneaux de résister à la baisse saisonnière, d’autant plus que l’Aïd approche, mais pour l’aval la situation est tendue.
Le prix moyen pondéré des agneaux français a perdu moins de 10 centimes depuis Pâques et est de nouveau passé au-dessus de la barre symbolique et record des 8 €/kg. Un niveau élevé bien accueilli par l’amont qui n’échappe pas à la flambée des coûts de production, du fait de la forte hausse des indices énergie et lubrifiants (+60% /2021) et aliments achetés (+20%).
Les dernières semaines ont été tendues sur le marché. Pâques, et son traditionnel pic de demande a été suivi du Ramadan qui a contribué à faire tenir les prix des agneaux. Le tout dans un contexte d’offre limitée. En mai, les abattages d’agneaux étaient inférieurs de plus de 10 % en têtes et de 12 % en tonnes à leur niveau d’un an plus tôt, selon les données d’Agreste. Depuis quelques jours, c’est l’approche de l’Aïd el-Kébir, ou Aïd al-Adha, aux alentours du 9 juillet, qui dynamise la demande. Chaque année, ce sont près de 100 000 moutons qui sont abattus pour cette occasion.
Une demande en viande limitée par l'inflation
Du côté du marché de la viande ovine en revanche, les opérateurs se montrent inquiets. Les ventes souffrent de l’inflation et du contexte économique incertain. « Avec de tels prix entrée abattoir, l’aval semble rogner ses marges pour contenir la hausse des prix au détail, et ainsi éviter la fuite des consommateurs », estime l’Institut de l’élevage.