Les motivations de LDC pour intégrer Rémi Ramon
Le groupe sarthois LDC s’apprête à intégrer les volailles Rémi Ramon, en Mayenne. L’intérêt est industriel et régional, selon son président du directoire, Denis Lambert.
Le groupe sarthois LDC s’apprête à intégrer les volailles Rémi Ramon, en Mayenne. L’intérêt est industriel et régional, selon son président du directoire, Denis Lambert.
La présentation des comptes semestriels de LDC le 21 novembre a été l’occasion pour Denis Lambert, président du directoire, d’annoncer un accord d’exclusivité (1) visant à accueillir dans le périmètre des Volailles Rémi Ramon au printemps 2019. Pour le groupe du Mans (Sarthe), acquérir la société familiale de Javron (Mayenne) représente la perspective à court terme de désengorger ses outils de production du Grand Ouest tout en ajoutant une carte à son jeu de productions locale et régionale.
L’entreprise familiale Rémi Ramon a réalisé 68 millions d’euros de chiffres d’affaires en 2017 et 6 millions d’euros d’excédent brut d’exploitation.
C’est une société extrêmement bien gérée
C’est « une société extrêmement bien gérée, multiproduits et réseaux de distribution », a exposé Denis Lambert. Il a souligné la modernité du site automatisé de Javron-les-Chapelles, abattant 250 000 poulets par semaine dont 80 % sont découpés. 242 personnes y travaillent en une seule équipe par jour, ce qui représente un potentiel de montée rapide en activité, dans l’attente de la construction de l’usine de Châteaulin (Finistère).
Le second site, situé à Lassay-les-Châteaux (Mayenne) aussi, traite d’autres volailles, en particulier fermières, et 30 000 pintades dont 66 % sont découpées. Le poulet et la pintade label Rouge, respectivement appelés Duc et Duchesse de Mayenne, et les autres marques de volailles de Mayenne s’ajouteront aux vingt marques régionales de LDC.
Les produits de Rémi Ramon crus, cuits ou fumés se vendent pour 37 % en grande distribution, 18 % à des grossistes, pour 10 % dans les circuits de surgelés et pour 20 % à l’étranger. Cette acquisition devrait aider le groupe LDC à poursuivre la reconquête des marchés.
PAI et RHD en progression
Le groupe LDC a vendu 28 100 tonnes de produits alimentaires intermédiaires (PAI) au premier semestre (de mars à août 2018) ; tonnage en croissance de 8,5 % par rapport au premier semestre 2017, notablement du fait de l’industrie. Par ailleurs, LDC a vendu 96 400 tonnes en restauration hors domicile (RHD), soit 6 % de plus. Autre point de satisfaction : Denis Lambert s’est par ailleurs félicité d’avoir obtenu 4 à 5 % de revalorisation tarifaire en octobre, même si les coûts de production nécessitaient 3 à 4 % supplémentaires.
* Sous réserve de l’avis de l’Autorité de la concurrence et des audits de sites qui sont en cours.