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Distribution
Les magasins Les Hameaux bio accélèrent

La société, désormais codirigée par la seconde génération des Allonville, a ouvert un magasin bio à Nantes, son cinquième en Loire-Atlantique. Elle affiche des ambitions plus lointaines sur la boulangerie.

Jacky et Maïté Allonville ont fait partie des pionniers du commerce de produits bios en participant à l’aventure coopérative Chlorophylle en 1985. Ils ont créé leur entreprise en 1990, en reprenant un magasin de fruits et légumes bios à Saint-Nazaire. Aujourd’hui, la société Les Hameaux bio, membre du réseau Biocoop, compte six magasins, deux boulangeries La Panetière, trois restaurants Resto bio, et réalise un chiffre d’affaires de 16 millions d’euros.

Toujours familiale, elle est détenue à 50 % par Maïté Allonville, et à 50 % par ses fils Quentin et Romain, une nouvelle génération qui multiplie les projets. Les années 2000 ont été marquées par l’ouverture des magasins à Trignac, Guérande et Pornic. Et les années 2010 ont été celles de l’approche de nouveaux métiers.

Le client entre dans un lieu de vie

À Pornic, en 2011 naissait la boulangerie La Panetière des Hameaux, qui emploie aujourd’hui neuf boulangers. En 2015, à l’occasion du transfert du magasin de Guérande, sa responsable a eu l’idée d’une restauration bio accessible (plats du jour à 9 euros) et gourmande. Un second Resto bio a suivi à Pornic en 2016. L’arrivée à Nantes, sur un marché du bio très concurrencé, dévoile les ambitions des Hameaux bio comme elle synthétise les évolutions conduites sur les autres sites. « Nous souhaitons apporter quelque chose de différent des magasins nantais. Le client ne fait pas seulement ses courses chez nous, il entre dans un lieu de vie », explique Quentin Allonville.

Les 1 300 m² occupés sur une zone d’entreprises se partagent entre 300 m² de surface de vente, un restaurant de 250 m², une boulangerie et un espace dédié aux associations locales.

Le rêve américain

Le magasin nantais a ouvert en octobre avec onze salariés mais l’équipe devrait rapidement s’étoffer, notamment en boulangerie où une équipe de 10 à 15 personnes est envisagée à terme. La restauration boulangère est un des axes de développement de l’entreprise. À Nantes, où le pain comme les plats se fabriquent en totale transparence, une aire de restauration offre une centaine de places partagées entre les clients du restaurant et de la boulangerie.

Les frères Allonville ont par ailleurs des projets sur le numérique et entendent faire de Nantes un magasin pilote pour la vente en ligne. Ils espèrent atteindre sur ce site un chiffre d’affaires global de 2 millions d’euros après un an d’activité. Alors que le réseau de magasins devrait très vite s’étoffer en Loire-Atlantique, les ambitions pour La Panetière des Hameaux portent sur de plus lointains horizons.

Des boulangeries sont annoncées dans les centres-villes d’Angers en 2018, de Rennes en 2019, de Paris en 2020 et même aux États-Unis en 2021. Un projet qui serait conduit sur la côte est d’un pays où Quentin Allonville a travaillé durant un an et demi dans une boulangerie. « J’y ai constaté une montée en puissance du pain », rapporte-t-il.

Le jeune dirigeant réfléchit à la création d’un centre de formation pour accompagner ce développement. « Il faut six mois pour former un boulanger en bio, notre gamme est très technique et le levain difficile à maîtriser », précise-t-il.

Un acteur local

Environ 4 500 références sont commercialisées dans le plus grand magasin des Hameaux bio. Les produits locaux s’y font une belle place. « Nous sommes à 15 % de moyenne, soit 15 à 20 % de plus de local que les autres magasins bios », revendique Quentin Allonville. L’enseigne cumule 130 producteurs dans un rayon de 150 kilomètres. Elle estime injecter 2,2 millions d’euros dans l’économie locale. Acteur engagé de son territoire, l’entreprise s’implique par exemple dans la démarche Grenier bio d’ici Loire-Atlantique Vendée. Conduite sous l’impulsion des Gab de ces départements, cette action collective a réuni des agriculteurs, Minoterie Giraudineau et des boulangers sur la création d’une filière de production de farine bio locale.

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