Importation
Les importations d’agneaux irlandais redémarrent en 2022
Après des années 2020 et 2021 difficiles, la production d’agneaux irlandais repart à la hausse pour ce début d’année, entraînant une hausse des exportations, notamment vers la France.
Après des années 2020 et 2021 difficiles, la production d’agneaux irlandais repart à la hausse pour ce début d’année, entraînant une hausse des exportations, notamment vers la France.
Le début de l’année 2022 marque une reprise des exportations des agneaux irlandais vers la France tant en volume qu’en valeur : +31 % de croissance en volume entre janvier et avril 2022 par rapport à la même période un an plus tôt (+4,5 % par rapport à 2020) et de +35 % en valeur. Au total, les volumes envoyés vers la France affichent plus de 7000 tonnes équivalent carcasse, pour une valeur de plus de 45 millions d’euros sur ce début d’année.
En 2021, les importations d’agneaux d’Irlande affichaient un recul de -13 % par rapport à 2020, mas une hausse de +7 % en valeur du fait de la forte augmentation des prix de l’agneau partout en Europe. Plusieurs raisons expliquent cette baisse : les éleveurs irlandais ont capitalisé plus de brebis (croissance du nombre de têtes de +4 % en 2021), la conjoncture laitière étant particulièrement favorable.
« La filière ovine irlandaise a voulu anticiper le Brexit. Fin 2020, les abattages ont été très élevés afin d’envoyer des volumes vers le Royaume-Uni avant la remise en place de la douane », souligne Germain Millet, spécialiste du marché France, Belgique et Luxembourg de Bord Bia, lors d’un point presse le 6 juillet 2022. La production de viande ovine globale en Irlande était en recul de -5 % en 2021. « L’Irlande n’a ainsi pas été tant pénalisé par la fermeture de la restauration française », note Germain Millet.
Un agneau irlandais sur 4 consommé en France
La France est aujourd’hui un partenaire privilégié de l’Irlande, un agneau irlandais sur quatre étant consommé en France. En 2021, la part des exportations irlandaises vers la France sous forme de carcasses est passée à 60 %, contre 43 % des volumes exportés en 2019. « Cette évolution s’explique par la plus forte demande en carcasse de la France, à la suite du relatif retrait de l’agneau britannique, commente Germain Millet. Les chefs restaurateurs français apprécient les carcasses irlandaises pour leur régularité, tant au niveau du poids - autour de 20 ou 21 kg - que pour le faible taux d’accidents sur la couleur ».