Les distributeurs demandent des baisses entre 1,5 et 4% selon l’Ania

Selon l’observatoire des négociations lancé par l'Ania auprès de ses adhérents, les distributeurs imposent des baisses de prix comprises « entre 1,5 et 4% », « alors qu'ils ont déjà empoché 10% d'augmentation sur le seuil de revente à perte le 1er février », a dit Richard Girardot, président de l’Ania, lors d’une table ronde organisée par la Commission des affaires économiques du Sénat. « Pour l'instant, on n'a pas encore vu le résultat » de la loi Alimentation, a-t-il ajouté.« L'augmentation du seuil de revente à perte de 10% » imposée depuis le 1er février par une ordonnance liée à la loi, « c'est d'abord une manne financière, (...) pour les distributeurs » a ajouté Dominique Chargé, président de Coop de France.« Il n'y a absolument pas de contrainte pour organiser le ruissellement », a-t-il regretté. Seule dans la filière laitière, des accords revalorisant le prix du litre de lait ont été acceptés par la grande distribution, mais « c'est l'arbre qui cache la forêt » a-t-il lancé, soutenu par Richard Panquiault, DG de l’Ilec. « Il y a un paquet de filières agricoles où il ne s'est juste rien passé » lors des négociations commerciales, « sur les céréales, les fruits et légumes, la viande » a souligné ce dernier.