Légumes transformés
Les cultures de légumes pour l’industrie menacées de disparaître
Cultivés en plein champ pour la surgélation ou la conserve, les légumes sont concurrencés par d’autres cultures, alerte l’interprofession.
Cultivés en plein champ pour la surgélation ou la conserve, les légumes sont concurrencés par d’autres cultures, alerte l’interprofession.
Interdiction d’irrigation, protection restreinte des cultures, aléas climatiques et hausse des coûts menacent à court terme la production des légumes de plein champ destinés aux usines de de transformation. C’est l’avertissement donné par le Cénaldi (Association nationale d’organisations de producteurs de légumes de plein champ pour l’industrie), dans un communiqué. « De nombreux producteurs ont ainsi déjà fait le choix d’abandonner la production de légumes au profit d’autres cultures (céréales, colza…), plus rentables en raison des cours mondiaux élevés dont elles ont pu bénéficier cette année », signale le Cénaldi.
La hausse des charges directes pour produire des légumes d’industrie a été de 10% en 2022 selon l’interprofession ; elle devrait être de 16% en 2023. L’ensemble des intrants augmentent, en particulier les engrais et l’énergie. Or, les hausses des coûts en 2022 « n’ont pas pu être complètement répercutées dans les prix », rappelle le Cénaldi.
Maintenir le système contractuel
C’est la contractualisation entre organisations de producteurs et transformateurs qui permet en effet de cultiver les légumes à proximité des 23 sites français de transformation et de fournir à ceux-ci les justes quantités, souligne l’association de la filière. La revalorisation des prix en distribution permettrait donc aux producteurs d’anticiper et aux outils industriels de fonctionner normalement.