Les cours du colza en léger retrait
L’amélioration des conditions climatiques en France a tiré les cours de la graine européenne vers le bas. Le soja américain sur Chicago s’est raffermi dans le sillage du pétrole.
Semaine du 9 au 16 mai. Les cotations du colza sur les marchés à terme européen et physique français se sont quelque peu effritées d’une semaine sur l’autre. En France, les conditions de cultures de colza se sont améliorées ces derniers jours, grâce aux récentes pluies. Néanmoins, les craintes persistent, spécialement dans le nord et l’est du pays. Côté activité, les échanges en graines de colza sur les places hexagonales se font toujours aussi rares dans ce contexte. Les cours du soja américain sur Chicago se sont appréciés, dans le sillage du pétrole. La Russie et l’Arabie saoudite ont annoncé avoir trouvé un accord pour limiter la production mondiale de pétrole jusqu’à la fin 2017, et ce, avant une réunion des pays de l’Opep prévue pour le 25 mai à Vienne. Rappelons que l’accord de novembre 2016 prévoyait une réduction de la production mondiale d’or noir jusqu’à juin 2017.
Signalons des éléments potentiellement baissiers : l’analyste Informa a revu les surfaces américaines de soja en hausse entre mars et mai, passant de 36,21 millions d’hectares (Mha) à 36,29 Mha. Ensuite, le Brésil projette la production nationale de soja à 113 millions de tonnes (Mt) en mai, contre 110,2 Mt en avril.
Ajoutons à cela un alourdissement du marché mondial, selon le Département américain à l’Agriculture (USDA). Ce dernier estime les volumes de soja planétaire à 348,04 Mt en mai pour 2016-2017, contre 345,97 Mt le mois dernier. Les stocks passent de 87,41 Mt à 90,14 Mt sur la même période. Pour 2017-2018, la récolte est projetée à 344,68 Mt, et les réserves à 88,81 Mt.
Bonnes conditions de levée pour le tournesol
En tournesol, c’est encore la même rengaine : des prix sans changement (ou presque), dans un marché inactif. Seules de petites affaires d’épicerie sont rapportées. Les semis touchent à leur fin dans l’Hexagone, et les conditions de levée sont globalement bonnes, voire légèrement meilleures que l’an dernier dans certains cas, du fait de dégâts d’oiseaux moindres. Le froid et le manque d’eau ont engendré quelques sueurs froides, mais la situation a été rétablie grâce aux dernières précipitations.
Hausse du pois jaune
En protéagineux, les prix du pois jaune en portuaire sont fermes, conséquence d’une offre française réduite et d’un courant de demande présent. En revanche, les cours de la qualité fourragère ont régressé, compte tenu du manque d’intérêt des fabricants d’aliments pour animaux.