L'enseigne Le Bœuf tricolore recrute des bouchers
Les boucheries franchisées du Bœuf tricolore s’étendent. La recherche de bouchers reste leur principale difficulté, plus que la recherche d’investisseurs.
« Les bouchers ne pensent pas forcément à se franchiser », regrette Sonia Pineau, présidente de la société Les Boucheries du bœuf tricolore et épouse depuis un quart de siècle du fondateur de l’enseigne Jean-Jacques Pineau. L’enseigne a bouclé le mois dernier son troisième salon de la Franchise à Paris. Un rendez-vous qui semble à Sonia Pineau plus prometteur que les deux précédents. Le réseau compte 25 boucheries, principalement dans le tiers nord de l’Hexagone et sur la façade Atlantique. Il attend six nouvelles ouvertures. Concept : en deux mots, des grandes boucheries traditionnelles de périphérie de ville, s’approvisionnant totalement en France, essentiellement par des circuits courts. Seule la salaison sèche peut venir de Jean Stalaven ou de Loste.
De 1,8 à 4,5 M€ de chiffre d’affaires
Pour se franchiser : 20 000 euros d’investissement et une formation maison. « Un boucher peut s’installer seul ou s’associer à un investisseur, mais c’est lui l’homme clé », souligne la patronne. La plus petite du réseau fait 100 m2 et réalise 1,8 million d’euros de chiffre d’affaires ; la plus grande fait 500 m2 et réalise 4,5 millions d’euros de chiffre d’affaires. Internet et les journaux n’étant pas les meilleures façons de toucher des bouchers, l’enseigne s’affiche dans les salons. Elle exposait l’an dernier pour la première fois au salon Made in France à Paris, ce qui lui a valu un reportage sur France 2.
Redonner aux gens l’envie d’acheter de la viande
Elle sera au Festival du bon et du goût à Reims, du 13 au 15 avril prochain, où elle fera la publicité de la boucherie locale. L’ambition de l’enseigne : prendre des consommateurs à la grande distribution généraliste et, comme le dit Sonia Pineau, « redonner aux gens l’envie d’acheter de la viande ». L’enseigne a une centrale de référencement, mais les franchisés peuvent faire leurs propres choix. Elle établit aussi ses recettes, qui sont souvent conçues par Jean-Jacques Pineau. À la fois animateur et formateur, ce dernier apporte les conseils nécessaires à la valorisation de carcasses entières tout au long de l’année pour des prix défiant la grande distribution.