L’élevage allaitant, parent pauvre de la future Pac
La Fédération nationale bovine pointe désespérément le risque de déprise en élevage bovin allaitant que font courir les arbitrages français dans le cadre de la future politique agricole commune.
La Fédération nationale bovine pointe désespérément le risque de déprise en élevage bovin allaitant que font courir les arbitrages français dans le cadre de la future politique agricole commune.
Les craintes de la Fédération nationale bovine (FNB), déjà exprimées au printemps, se confirment : le ministre de l’Agriculture « a fait le choix de baisser de manière importante les aides de la Pac (politique agricole commune, NDLR) au secteur de l’élevage de bovins de races à viande », constate la branche spécialisée de la FNSEA dans un communiqué. Le syndicat déplore le détournement de 78 millions d’euros vers les aides couplées (spécifiques) aux protéines végétales, ainsi qu’un transfert supplémentaire visant à « compenser les effets de la convergence » pour les producteurs laitiers de l’Ouest.
La FNB signale une « double peine » pour les éleveurs du bassin allaitant du Nord et de l’Ouest : baisse des aides à l’hectare liées à la convergence et diminution « drastique » de leurs aides couplées. Selon ses calculs, la baisse des soutiens couplés se situera entre 10 et 18 %, entre 2023 et 2027. « Si aucune mesure concrète de très court terme n’est prise pour assurer un retour de valeur par le prix payé aux éleveurs, c’est une déprise de la production sans précédent que ce choix politique pourrait engendrer, alors que 2000 éleveurs de bovins disparaissent déjà chaque année. Une déprise de l’élevage bovin allaitant synonyme de dégâts colossaux sur les plans humain, social et territorial », s’écrie la FNB.