Oléoprotéagineux
Légère baisse du colza, dans le sillage du pétrole
La baisse de la consommation planétaire en énergie pèse sur les cours de l’or noir. Une petite hausse de ceux du soja états-unien a été rapportée, compte tenu de la bonne dynamique de la demande chinoise.
La baisse de la consommation planétaire en énergie pèse sur les cours de l’or noir. Une petite hausse de ceux du soja états-unien a été rapportée, compte tenu de la bonne dynamique de la demande chinoise.
Période du 9 au 16 juin. Les cours du colza sur Euronext et le marché physique français ont perdu un peu de terrain sur les sept derniers jours, suivant la baisse de ceux du pétrole sur les places de Londres et de New York. Le marché s’inquiète de la faiblesse de la demande planétaire en énergie fossile. Et ce, d’autant que le coronavirus n’est pas encore maîtrisé aux États-Unis et que des craintes d’une seconde vague en Chine ont fait leur apparition. Néanmoins, il est encore trop tôt pour tirer des conclusions définitives à ce sujet, et la situation sera à suivre de près. En soja, une petite progression des prix a été observée sur le marché à terme de Chicago, compte tenu des nombreux achats chinois survenus ces derniers jours. Signalons par exemple la vente états-unienne de 390 000 tonnes de graines de soja à la Chine annoncée le 15 juin par l’USDA. Autre élément haussier : la révision à la baisse des réserves planétaires de soja selon le rapport mensuel du même organisme le 11 juin, passant de 98,7 Mt en mai à 96,3 Mt, ceci en raison d’une hausse de la consommation planétaire. Néanmoins, un recul des cours a été constaté sur le marché à terme états-unien lors de la séance du 15 juin, compte tenu de leurs bonnes conditions climatiques.
En Europe, la faiblesse de l’offre disponible pour la prochaine campagne commerciale se confirme. L’observatoire des cultures de la Commission européenne, Mars, table sur des rendements 2020 de colza à 2,90 t/ha dans son rapport du 15 juin, contre 2,95 t/ha le mois dernier, et 3,08 t/ha en moyenne sur les cinq dernières années. En France, ils sont attendus à 3 t/ha, contre 3,03 t/ha en mai, et 3,18 t/ha, selon le dernier rapport d’Agreste du 9 juin. Les échanges restent réduits en graine de colza, face à l’incertitude des opérateurs quant au profil des récoltes. Comme c’est le cas depuis plusieurs semaines, les primes dans l’Ouest sont plus basses que dans l’est de la France, les mesures de confinement ayant été moins drastiques en Allemagne, ce qui a moins pénalisé la demande en biocarburant. En tournesol, les cotations n’ont guère évolué, faute d’élément nouveau.
De l’intérêt pour le tourteau de colza
En tourteaux, les prix ont évolué en baisse dans l’ensemble. L’activité n’a pas été débordante, les Fab ayant connu des prix meilleurs en soja, justifiant la baisse des prix. Le tourteau de colza reste demandé néanmoins. Signalons une petite hausse des prix en pois, compte tenu d’un léger retour de l’intérêt acheteur.