Le sucre s’envole, le café recule et le cacao hésite
La tonne de sucre a repris de l’altitude la semaine dernière, tant à Londres qu’à New York. Des conditions météo sèches vont peser sur la récolte de la plus grande région productrice, le Centre Sud du Brésil. Par ailleurs, les raffineries brésiliennes préfèrent transformer la canne en éthanol, en raison de la faiblesse des cours du sucre. Par conséquent, le Brésil pourrait même céder à l’Inde sa place de premier producteur mondial. La production indienne pour 2018-2019 pourrait atteindre 36,7 millions de tonnes (Mt), ce qui conduirait à des exportations de 3 à 4 Mt, alors que l’Inde était les années passées un importateur net de sucre.
Le robusta s’est stabilisé sur la semaine tandis que l’arabica s’est inscrit en retrait. La demande reste faible malgré les bas prix, les acheteurs anticipant de nouvelles baisses. Comme le fait remarquer l’Organisation internationale du Café (ICO) dans son rapport mensuel, les prix du café ont reculé sur quinze des vingt derniers mois. Un nombre important de pays attendent des récoltes abondantes. La faiblesse du réal brésilien a permis aux agriculteurs de faire face à la faiblesse des prix internationaux en dollars et de pousser leurs récoltes sur le marché.
Le marché du cacao est resté relativement calme sur la semaine. Étant donné la perspective d’un léger surplus de l’offre pour la récolte 2018, qui devrait dépasser les capacités des raffineries, les prix devraient rester bas. Le marché gardait également un œil sur le Ghana et la Côte d’Ivoire, les deux plus grands producteurs au monde qui se sont accordés pour harmoniser les prix que leurs gouvernements proposent aux agriculteurs.