Le secteur des huiles et corps gras dans l’expectative
Les industries des corps gras saluent le rapport sur la durabilité des huiles, qui met en cause les taxes et l’importation d’huile de palme à des fins énergétiques.
La Fédération nationale des industries de corps gras (FNCG) attendait depuis décembre le rapport des conseils généraux de l’Environnement et de l’Agriculture sur la « durabilité de l’huile de palme et des autres huiles végétales ». Elle a pu saluer la publication de celui-ci lors de son assemblée générale, le 24 mai à Paris, en présence d’une centaine de personnes. Ce rapport juge superflu de taxer les huiles végétales alimentaires et présente le diesel de colza comme un facteur d’indépendance en protéines végétales ; une filière aujourd’hui « menacée d’anéantissement », selon le délégué général Hubert Bocquelet.
S’agissant des taxes spéciales sur les huiles, l’État prélève 110 millions d’euros par an aux industriels des huiles et des margarines, dénonce la FNCG. Un effort fiscal est porté à près de 70 % par les huiles de tournesol, d’olive et de colza. Par ailleurs, le rapport pointe d’importants écarts de taxation au détriment des huiles d’olive, d’arachide et de soja, dit le rapport. S’agissant du biodiesel, il est suggéré de pénaliser par la TGAP (taxe générale sur les activités polluantes) l’huile de palme importée au profit de l’huile de colza, dont le coproduit tourteau sert en alimentation animale. La FNCG reste néanmoins très préoccupée par un projet européen de rendre l’incorporation facultative dans les carburants, et par la perspective d’un diesel produit par Total à partir d’huile de palme.