Le prix du beurre retrouve son niveau de l’automne 2022
La tension sur l’offre engendre une fermeté du prix du beurre industriel en France, et plus largement en Europe.
La tension sur l’offre engendre une fermeté du prix du beurre industriel en France, et plus largement en Europe.
Article complété avec des cotations plus récentes le 26 aout ainsi que la mention de la FCO
A 6 735 €/tonne en semaine 30, la cotation spot Atla du beurre cube de 25 kg retrouve des niveaux qu’elle n’avait plus atteint depuis novembre 2022. Elle se situe ainsi 39 % au-dessus de son niveau d’un an plus tôt, tout en restant 12 % en-dessous de son record historique de la même période de 2022. En semaine 33, la cotation a ensuite rebondit gagnant 375 euros/tonne, pour atteindre 7 200 euros/tonne, c'est la première fois qu'elle dépasse les 7 000 euros depuis la fin de 2022.
Effet rentrée et FCO tirent les prix du beurre
Les disponibilités sont mesurées en France et les achats de couverture pour la rentrée ont commencé doucement, puis se sont accélérés, de quoi voir les prix se raffermir. Une tendance similaire chez nos voisins européens, qui voyaient aussi une présence des acheteurs, encore discrète mais suffisante pour animer le marché fin juillet et raffermir plus nettement les prix en août. Autre facteur d'incertitude qui alimente la spéculation, la multiplication des foyers de FCO qui pose question sur l'orientation à venir de la collecte. A priori, les élevages affectés verraient leur production de lait baisser de 4 à 10 % rapporte la presse européenne.
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Un marché mondial du beurre porteur
Sur la plateforme d’enchère Global Dairy Trade, les prix du beurre ont atteint 7350 $/tonne mi-juin, soit davantage que le pic enregistré en 2022 (7086 $/tonne le 1er mars). Une envolée qui a été corrigée à la séance suivante avec une nette baisse et le retrait de certains acheteurs, mais les enchères se sont révélées fermes mi-juillet. Lors de la séance du 20 aout les prix du beurre ont continué de grimper, pour des enchères moyennes à 6 706 $/tonne, la fébrilité du marché européen profitant aux apporteurs néo-zélandais, plus compétitif de près de 2 000 $/tonne et seuls offreurs sur les contrats à partir de décembre.
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Une demande mondiale en beurre tirée par les USA
Dans l’ensemble, les fondamentaux du marché mondial sont à la fermeté. La demande américaine est notamment jugée très bonne. Ce que reflètent les fabrications de beurre, qui ont dépassé les 470 000 tonnes (+5% /2023, +10% /2022) d’après l’USDA. C’est un niveau record depuis le début de la publication de cette série de données en 2011 précise l’Institut de l’élevage.
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Les États-Unis étaient aussi acheteurs sur le marché mondial, tout comme le Mexique et l’Arabie saoudite. Seule l’Australie a eu les moyens de répondre à cette demande bien orientées, Union européenne et Nouvelle-Zélande étant en retrait, faute d’offre.