D’importants stocks
Le marché français de la dinde patine
Les voyants sont au rouge sur le marché français de la dinde. Depuis le début de l’année, le niveau de production reste très inférieur à la moyenne 2018-2020. Selon le Comité interprofessionnel de la dinde (Cidef), en cumul des neuf premiers mois 2021, les mises en place globales ont reculé de 11 % sur un an. Les abattages de dindes ont reculé de 4,9 % en cumul des neuf premiers mois de l’année à 12 800 tonnes. En conséquence, le poids moyen reste à un niveau élevé à plus de 11,7 kg soit 2,2 % au-dessus de son niveau d’il y a un an. Les stocks ne cessent de monter depuis janvier. Le commerce mitigé de cet été n’a pas permis de résorber les stocks à la rentrée. Avec des stocks qui dépassent de 41,6 % les quantités de septembre 2020, la situation reste très préoccupante sur le marché de la viande. En effet, la demande intérieure fléchit. En cumul 12 mois, les achats des ménages pour une consommation à domicile ont reculé de 4,4 %, selon Kantar Worldpanel. Les achats compulsifs observés pendant les périodes de confinement l’an dernier se sont taris alors que le manque de consommation en restauration hors domicile limite les débouchés. Côté exportation, les volumes envoyés vers l’UE restent bien en deçà des niveaux de 2020.