Le marché de la pomme de terre fraîche n’est pas prêt
Les acheteurs de pommes de terre, surtout les industriels, commencent à prêter attention aux coûts de production, selon Martin Mascré, directeur de l’UNPT, section spécialisée de la FNSEA. « Mais en pomme de terre fraîche et à l’export, le prix dépendra encore beaucoup de l’offre et de la demande », considère-t-il, une semaine après le congrès de l’UNPT. Or, la pomme de terre de conservation subit cette année un surcoût important : les produits antigerminatifs classiques doivent être remplacés par des alternatives qui sont quatre fois plus chères, sans compter la mise aux normes des bâtiments de stockage. L’UNPT voudrait que cette information « se diffuse jusqu’au consommateur », selon l’expression du directeur. Faute d’avoir pu trouver un accord dans le cadre interprofessionnel, les planteurs demandent que la pomme de terre fraîche soit suivie par l’observatoire des prix et des marges. La filière est déséquilibrée par l’augmentation des surfaces, en France et en Europe. Toutefois, les rendements sont de plus en plus incertains. Selon Martin Mascré, le marché n’a pas encore intégré le partage de la valeur et du risque. Un point encourageant : ces négoces qui ont mis en ligne le contrat type de l’UNPT sur leur site Internet.