Lapin : Matthieu Lœul, président du directoire d'ALPM, fait le point sur la marque Loeul et Piriot
Le groupe Lœul et Piriot abat 180 à 200 000 lapins par an dans trois unités implantées au cœur de bassins d’élevage du Grand-Ouest. Il produit entre 200 à 300 articles différents par semaine. Alors que la filière Lapin part en campagne de communication pour trois ans, Matthieu Lœul, président du directoire du groupe ALPM (Alliance Lœul et Piriot Multilap) et directeur Marketing et Commercial de la marque Lœul et Piriot, donne son point de vue.
Le groupe Lœul et Piriot abat 180 à 200 000 lapins par an dans trois unités implantées au cœur de bassins d’élevage du Grand-Ouest. Il produit entre 200 à 300 articles différents par semaine. Alors que la filière Lapin part en campagne de communication pour trois ans, Matthieu Lœul, président du directoire du groupe ALPM (Alliance Lœul et Piriot Multilap) et directeur Marketing et Commercial de la marque Lœul et Piriot, donne son point de vue.
Quelles sont les dernières initiatives de la marque Lœul et Piriot pour attirer l’attention sur le lapin en grande distribution ?
Matthieu Lœul : La marque développe des gammes estivales, à griller et pour le barbecue, qui ont du succès. Elles attirent un public plus jeune, moins classique. A nous de montrer au consommateur moderne que le lapin est facile à mettre en œuvre. Le lapin prêt-à-griller, en petit conditionnement, déclenche l’achat ; il ne demande pas de savoir cuisiner. En communiquant dans les journaux « ça m’intéresse », « Santé magazine », ou sur l’appli « Marmiton », nous voulons que le consommateur ait le lapin à l’esprit, qu’il sache que c’est une viande peu calorique, facile à cuisiner par tous, et très naturel. Nous avons travaillé sur le « clean label » de nos marinades.
Comment vos filières supportent les hausses de matières premières actuelles ?
M. L. : Le coût de production du lapin vif est indexé sur le prix de vente depuis 2018 ; chaque hausse est répercutée sur l’abattoir. Les distributeurs ont déjà accordé successivement plusieurs revalorisations, mais pas à la même hauteur, pas à la même vitesse que les coûts. Le plus dur à passer est pour le transport, les énergies, les emballages.
Comment se divise la consommation entre frais et surgelé, vente au détail et restauration en été ?
M. L. : 70% du volume se vend en frais, 30% en surgelé, pour Pomona, Brake, etc., les industriels du plat cuisiné, les fabricants de pâtés. Les ventes en 2021 se sont tassées après des grossistes et revendeurs. Elles reprennent bien en restauration d’entreprise et restauration commerciale ; le lapin n’est pas touché par la grippe aviaire. J’espère que l’étiquetage de l’origine des viandes en restauration, obligatoire depuis mars, va profiter au lapin. Mais les budgets de la restauration publique sont limités, et on ne peut passer sous le prix de revient.