Le groupe LDC se rapproche des 6 milliards d'euros de chiffre d'affaires
Présentés pour la première fois par la nouvelle équipe de direction, conduite par Philippe Gélin, les résultats annuels de LDC s’affichent en hausse malgré le contexte tendu. Et le groupe vise les 6 milliards pour l’exercice 2023-2024 entamé le 1er mars 2023.
Présentés pour la première fois par la nouvelle équipe de direction, conduite par Philippe Gélin, les résultats annuels de LDC s’affichent en hausse malgré le contexte tendu. Et le groupe vise les 6 milliards pour l’exercice 2023-2024 entamé le 1er mars 2023.
LDC annonce un CA net consolidé de 5,846 M€ (+15,3%) en 2022-2023 malgré un recul de ses volumes de 5,6%. Le groupe sarthois affiche aussi une rentabilité en hausse avec un résultat opérationnel courant de 299,9 M€. A 5,1%, sa marge opérationnelle courante repasse ainsi au dessus de son objectif de 5%. L’EBITDA progresse de 37,2% à 547,4M€. Il intègre deux revalorisations salariales successives sur l’exercice pour un total de 7%. « Cette évolution correspond à la reconnaissance des efforts importants réalisés par les salariés au cours d’un exercice intense et par une volonté de renforcer dans la durée l’attractivité des métiers du groupe » indique l’entreprise. « Après la prise en compte du résultat financier et de l’impôt sur les sociétés, le résultat net part du groupe est de 224,7M€ contre 165,1M€, en hausse de 36% », détaille Laurent Raimbault, directeur administratif et financier.
L'inflation porte la croissance des ventes en volaille
En volailles, ses ventes ont cru, portées par les revalorisations tarifaires (révision des tarifs automatique sur la base de l’indice de référence de l’Itavi qui va se poursuivre aussi avec la détente des cours des matières premières) et la bonne gestion des épisodes d’influenza aviaire grâce, notamment, au plan d’entraide entre ses différents outils venus en soutien des régions touchées. « En raison des deux épisodes d’influenza aviaire, les tonnages ont baissé de 8,2%, mais le CA a augmenté dans le même temps de 12,2% à 4,206 milliards d’euros » pointe Philippe Gélin, le directeur général. Le dirigeant cite plusieurs leviers actionnés cette année comme la baisse des promotions et l’évolution du mix produit dans l’intérêt de la profitabilité du groupe ainsi que la valorisation d’une part des cuisses surgelées habituellement commercialisées à l’international (optimisation de l’équilibre produit).
Avec Matines (reprise en novembre 2022) et Ovoteam repris en avril 2023, LDC affiche aussi ses ambitions en œufs, une activité qui devrait totaliser 300 M€ de CA en 2023-2024.
Dupliquer le modèle LDC outre-manche
A l’international, le CA est également en hausse à 812,7M€ (+42,4%), le groupe ayant augmenté ses volumes (+1,3%) mais, surtout, ayant obtenu des revalorisations tarifaires compensant les hausses des matières premières et de l’ensemble des intrants. Capestone, société galloise intégrée en octobre 2021 a contribué à cette progression forte du CA. LDC poursuit son ambition de croissance à l’international en regardant toutes les opportunités de croissance externe en Europe. « Nous voulons dupliquer le modèle LDC de volailles nées, élevées, abattues, transformées dans le pays pour une consommation locale », réaffirme Bruno Lafon, nouveau directeur du pôle international. Venu de Lactalis, il remplace Philippe Gélin à ce poste.
Revalorisation tardive sur le traiteur
En traiteur, l’activité progresse de 10,3% à 827,2 M€ mais la revalorisation tarifaire a été plus tardive et ne se fera sentir que sur le nouvel exercice. Marie a pris une part du marché laissé par Buitoni en pizza surgelé mais ses capacités de production ont été saturées et le groupe explore toutes les solutions pour se saisir de l’opportunité. Il regarde également pour se positionner sur de nouveaux segments comme les salades et les pâtes fraiches italiennes.
Après 243 M€ en 2022 (nouvel abattoir Servais, plateforme logistique en Mayenne, ligne de découpe en Pologne, atelier lardon de volailles chez Celvia…), LDC intensifie ses investissements avec 300M€ dont l’augmentation des capacités de SBV (Serent et Boscher), l’évolution de Ramon vers la restauration hors foyer et la spécialisation de SNV en poulet.
Face à l’influenza aviaire, devenue endémique, le groupe soutient le plan de vaccination des canards et privilégie des investissements dans des régions moins denses comme le nord Mayenne. Par ailleurs, la reprise du couvoir Galina Maine et de l’abattoir Savic-Freslon ont été finalisées début mai 2023.