Le cacao se réveille, le sucre et le café restent endormis

Les cours du cacao ont rebondi sur la semaine après leur chute du mois de janvier. Les prix avaient trop baissé et le cacao était devenu trop peu cher. Ces achats, principalement venus d’investisseurs financiers, devraient cependant rester limités car l’offre demeure abondante, notamment en provenance de Côte d’Ivoire. Les arrivées de cacao jusqu’aux ports ivoiriens depuis les exploitations de cacaoyers pour être exportés ont atteint 1,37 million de tonnes sur la saison, contre 1,25 million au même moment la saison précédente, selon des données de l’agence Bloomberg.
Les cours du sucre ont très peu évolué sur la semaine. Le marché n’a pas d’information claire vers laquelle se tourner. Les marchés n’ont pas particulièrement réagi aux données venues d’Inde, un des premiers producteurs et consommateur mondiaux, dont le passage d’importateur net à exportateur l’année dernière avait provoqué l’émoi des investisseurs. Les raffineries indiennes ont produit 18,5 millions de tonnes (Mt) entre le début de la saison 2018-2019 et la fin du mois de janvier, contre 17,1 Mt pour la même période la saison précédente, selon les données de l’Association indienne des raffineries de sucre (ISMA) publiées lundi. Mais les raffineries ont commencé à broyer plus tôt que l’année dernière et l’ISMA table sur une production en baisse de 5 à 6 % sur l’année, à 30,7 Mt.
Les cours du café sont restés stables la semaine dernière. Les prix du robusta avaient bondi lundi à 1 592 dollars à Londres, à leur plus haut depuis deux mois, du fait d’achat spéculatifs. Pour 2018, l’Organisation internationale du café (ICO) a estimé que le surplus a atteint l’équivalent de 2,28 millions de sacs de 60 kg.