« Le bio consommé en France est principalement made in France »
Les produits bio consommés en France sont, pour une grande partie, issus de l'agriculture française. Il reste néanmoins des marges de progrès, avec des filières bio à consolider en France.
Les produits bio consommés en France sont, pour une grande partie, issus de l'agriculture française. Il reste néanmoins des marges de progrès, avec des filières bio à consolider en France.
« Concernant la souveraineté alimentaire, le bio consommé en France est principalement made in France. On retrouve bien notre place de leader européen en surface bio qui se retrouve dans notre balance commerciale », se réjouit Laure Verdeau, directrice de l’Agence Bio à l’occasion d’une conférence de presse à Reims jeudi 13 juin.
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Des importations bio en baisse
« Nos importations baissent régulièrement jusqu'à ne représenter que 29 % de notre consommation en bio. Nous sommes passés de 2,4 milliards d'euros en 2022 à 2,35 milliards d'euros en 2023 », constate la directrice de l’Agence Bio. « Ce qui veut dire qu’il y a beaucoup plus d’autonomie en bio », ajoute-t-elle.
« Il y a beaucoup plus d’autonomie en bio »
La majorité (75%) des produits bio importés sur le territoire français sont “exotiques”, il s’agit de la banane, du thé, du café ou encore du sucre de canne. Nos importations concernent aussi les produits “nordiques” type saumon ou encore des produits “méditerranéens” comme la ratatouille et l’huile d’olive.
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Faciliter la création de filières bio en France
« 25 % de produits bio importés pourraient donc être substituables, produits en France », reconnait Laure Verdeau. « L’Agence bio a été dotée de 18 millions d’euros pour financer des projets de filières bio made in France pour éviter que des flocons d’avoine soient transformés en Allemagne et reviennent dans les mueslis français », explique la directrice de l’Agence Bio.
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Le bio réduit le déficit commercial selon l'Agence bio
« Chaque bouchée mangée en bio (...) c’est un déficit commercial d’engrais azoté qui se résorbe »,
« On renforce notre autonomie dans la balance commerciale. Par exemple, on importe des engrais azotés, ceux-là même qui sont interdits en bio. Pour 1,5 milliard d'euros de déficit commercial. Chaque bouchée mangée en bio, chaque hectare qui passe en bio c’est un déficit commercial d’engrais azoté qui se résorbe », conclut Laure Verdeau.
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