Lasagnes, charcuteries : Ter Beke présente ses nouvelles ambitions
En présentant ses comptes 2017, le groupe belge Ter Beke a évalué l’effet de ses récentes reprises, dont la finalisation de celle du français Stefano Toselli et de leur joint-venture polonaise.
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Devenir un leader européen des plats cuisinés, reconnu mondialement, et le leader de la charcuterie fraîche au Benelux, telles sont les ambitions du groupe belge Ter Beke. L’année 2017 a servi de façon déterminante ces deux objectifs, d’après les comptes publiés le vendredi 9 mars. Les comptes consolidés, audités, affichent un chiffre d’affaires de 508,6 millions d’euros, dont environ un tiers en plats cuisinés. L’Ebitda de 2017 est de 38,4 millions d’euros, en légère augmentation, de 1,8 %, par rapport à 2016. Ce résultat est affecté par « la hausse considérable et inattendue des prix des matières premières », comme le souligne le communiqué de presse, et des « effets de la pression promotionnelle accrue » dans la charcuterie fraîche. Mais surtout, Ter Beke a voulu aussi présenter les effets de ses récentes « reprises stratégiques » à ses actionnaires – le public détient près d’un tiers des parts du groupe coté à Euronext Bruxelles.
La division plats cuisinés en expansion de 58 %
La division plats cuisinés, en particulier, est en expansion de 58 % dans les comptes pro forma simulés en intégrant les reprises sur une base annuelle. Elle représente 267 millions d’euros. C’est l’effet de l’intégration totale de Stefano Toselli, industriel normand de lasagnes fraîches et surgelées, ainsi que de Pasta Food Company, la joint-venture commune aux deux entreprises, qui produit en Pologne des lasagnes surgelées et des pâtes. Cette reprise totale, programmée dès 2011, s’est achevée avec un an d’avance.
L’accélération des acquisitions permettra d’établir des synergies plus tôt que prévu
« L’accélération des acquisitions permettra d’établir des synergies plus tôt que prévu, dans des domaines tels que le portefeuille de produits, l’approvisionnement, la production et la logistique », annonçait le groupe l’été dernier. Ter Beke a par ailleurs acquis 90 % des actions du britannique KK Fine Foods PLC, et « s’installe ainsi sur le plus grand marché d’Europe pour les plats cuisinés ». Les dettes financières bondissent de 109,4 millions d’euros, passant à 126,9 millions d’euros du fait des acquisitions. L’année 2018 sera celle de la consolidation.