Produits laitiers
Lait de chèvre : restriction de l’offre depuis l’automne
Alors que la consommation de produits à base de lait de chèvre reste tonique, la production pourrait bien rencontrer des difficultés à répondre à tous les besoins. En cause, des stocks de report en chute libre fin 2018.
Alors que la consommation de produits à base de lait de chèvre reste tonique, la production pourrait bien rencontrer des difficultés à répondre à tous les besoins. En cause, des stocks de report en chute libre fin 2018.
Les achats de fromages de chèvre par les ménages français ont rebondi de 0,8 % en cumul du 25 décembre 2017 au 30 décembre 2018 par rapport à la même période un an plus tôt, selon FranceAgriMer-Kantar Worldpanel. La hausse atteint même 6 % pour les bûchettes. Pour l’Idele, les ventes de fromages en libre-service des grandes et moyennes surfaces ont stagné. En revanche, celles de produits ultrafrais demeurent soutenues.
Les fabrications ont évolué en conséquence. Selon FranceAgriMer, de janvier à novembre 2018, les industriels ont produit 93 233 tonnes de fromages pur chèvre, soit 0,81 % de plus qu’un an plus tôt. En parallèle, 10 665 tonnes de yaourt et lait fermenté ont été fabriquées, soit 12,36 % de plus en un an.
Chute des disponibilités espagnoles
À cette augmentation de l’activité industrielle, a fait face une baisse des disponibilités laitières. En cause, un net repli des importations à partir de l’été. D’après l’Idele, alors qu’elles avaient augmenté de 12 % au premier semestre, elles ont chuté de 7 % en août, de 16 % en septembre et de 35 % en octobre. Une inversion de tendance à rapprocher du recul des volumes en Espagne, « après les abattages massifs consécutifs à l’activation du plan de lutte contre la tuberculose en Andalousie », précise l’Idele. En France, la collecte a été soutenue au premier semestre puis a ralenti, tout en restant au-dessus de ses niveaux de 2017.
Pour garder le rythme, les industriels ont par conséquent dû puiser dans les stocks de report. Ceux-ci ont fondu en l’espace de quelques mois. Alors qu’ils dépassaient en juillet de 60 % leur niveau de 2017, ils redescendaient largement en dessous en novembre ; -11,86 % pour le caillé et -18 % pour le lait concentré, de l’ultrafiltration et les préfromages.