Produits laitiers
Lait de brebis : la filière se diversifie
La filière lait de brebis française tourne à plusieurs vitesses. Si le roquefort montre des signes de faiblesse, le tonus est de mise pour le reste de la gamme.
La filière lait de brebis française tourne à plusieurs vitesses. Si le roquefort montre des signes de faiblesse, le tonus est de mise pour le reste de la gamme.
Les fabrications françaises de produits laitiers à base de lait de brebis restent toniques. En repli de 2,7 % au premier semestre, la production de fromages a repris le chemin de la hausse depuis juillet. En cumul sur les neuf premiers mois de l’année, ce sont ainsi 50 057 tonnes qui ont été produites, soit seulement 0,5 % de moins qu’un an plus tôt, selon les données FranceAgriMer-Agreste. Cet affaissement est à relier en premier lieu à la forte baisse des volumes de roquefort (-12,9 % à 14 838 t), de fromages à pâte pressée non cuite autre que l’ossau-iraty (-1,3 % à 11 065 t) et de pâtes molles (-20,3 % à 655 t). Des replis que ne compense pas la hausse des fabrications des autres fromages de brebis (+11,6 % à 19 406 t). Pour l’ossau-iraty, la tendance était à la croissance des volumes au premier semestre (+4,4 % à 4 287 t).
L’ultrafrais n’est pas en reste. Fortes d’un intérêt croissant des consommateurs, les fabrications prennent leur envol : +14,2 % de janvier à septembre comparé à 2016, pour 9 150 t produites.
Une collecte à plusieurs vitesses
Ces évolutions de fabrication sont à rapprocher de l’orientation de la consommation française mais aussi des disponibilités en lait. En cumul de janvier à septembre, seulement 230,7 millions de litres (Ml) de lait ont été collectés, soit 3 % de moins qu’un an plus tôt. En cause, la forte baisse des volumes en Occitanie (-5,3 % à moins de 165 Ml) et en particulier dans le rayon de Roquefort, alors que le dynamisme est de mise dans les autres grands bassins ; +3,3 % en Nouvelle-Aquitaine et +1,6 % en Corse.