Lait : ce qui peut enrayer la dynamique de la collecte
Dynamique en mars, en retrait en avril, comment la collecte laitière française peut évoluer dans les semaines qui viennent ?
Dynamique en mars, en retrait en avril, comment la collecte laitière française peut évoluer dans les semaines qui viennent ?
La collecte française de lait de vache a progressé de 0,5 % au premier trimestre (hors effet bissextile), selon les calculs de l’Idele qui note une bonne dynamique en mars (+1,1 %). Mais l’embellie pourrait bien n’être que de courte durée, toujours selon l’Idele pour qui la météo très pluvieuse a eu deux conséquences négatives sur la production :
- La mise à l’herbe des vaches a été fortement retardée, et les conditions de pâturages ne sont pas bonnes, engendrant une mauvaise montée de lait.
- A plus long terme, c’est la qualité des ensilages d’herbe qui pose question, et qui influencera la production à partir de cet été.
Toujours est-il que sur avril, l’Idele estime à -0,5 % la collecte de lait par rapport au niveau déjà bas d’avril 2023.
Comment va évoluer la collecte laitière ces prochains mois ?
Si la première semaine de mai était encore dans le rouge avec des volumes en retard de 0,6 % par rapport à l’an dernier, la tendance s’est améliorée la semaine suivante avec une progression annuelle de 0,7 % des volumes, tirés par la moitié nord de la France, selon FranceAgriMer.
Pour autant, l’Idele pointe deux facteurs qui pourraient déstabiliser la collecte laitière française : la propagation de la maladie hémorragique épizootique (MHE) avec le retour du printemps, et l’impact des fortes chaleurs de septembre 2023 qui pourrait avoir affecté la fertilité des vaches, et donc engendrer un décalage des vêlages cet automne.