L’Adepale quitte l’Ania et rejoint la CPME
La CPME et l’Adepale créent la CPME alimentaire afin d’être mieux entendu par le gouvernement et la grande distribution. L’Adepale participera aux négociations commerciales et se montrera vigilante pour qu’il n’y ait pas de déflation des prix.
La CPME et l’Adepale créent la CPME alimentaire afin d’être mieux entendu par le gouvernement et la grande distribution. L’Adepale participera aux négociations commerciales et se montrera vigilante pour qu’il n’y ait pas de déflation des prix.
Après avoir quitté l’Ania le 1er juillet 2020, l’Association des entreprises de produits alimentaires élaborés (Adepale) rejoint la confédération des PME (CPME), créant ainsi une nouvelle entité : la CPME alimentaire. Elle y est rejointe par les Brasseurs de France, la fédération des entreprises de boulangerie/pâtisserie (Feb), la fédération française des spiritueux (FFS) ainsi que l’union des maisons et marques de vins (UMVin)
Cette opération devrait permettre aux adhérents de l’Adepale de jouir d’une « écoute plus attentive que celle d’aujourd’hui », déclare Jérôme Foucault, président de l’Adepale. L’association souhaite renforcer ses actions et les investissements de ses adhérents en faveur de l’amélioration de la qualité des aliments, de l’économie circulaire et, plus globalement, de la transition écologique. « Nous avons les moyens de lutter par rapport aux produits importés ou aux groupes qui délocalisent la production. Le gouvernement en prend petit à petit conscience, mais ne nous accompagne peut-être pas encore assez au niveau de nos investissements », estime Pascal Bredeloux, administrateur chargé de la communication de l’Adepale.
Une inflation nécessaire
La transition écologique nécessitant des investissements importants, l’Adepale souligne l’importance de valoriser son travail de structuration des filières agroalimentaires via la contractualisation avec l’amont agricole et l’aval du secteur agroalimentaire.
La GMS a décidé de bloquer les prix pendant la crise, c’est suicidaire
« Nous devons vendre plus de services afin de justifier une inflation de nos tarifs pour que nos fournisseurs investissent, indique Jérôme Foucault. J’ai entendu dire par certains de nos adhérents que l’aval demandait des déflations de prix allant jusqu’à 8 %, ce n’est pas normal ! Cette situation a lieu sur le circuit de la grande distribution et aussi sur celui de la restauration. La GMS a décidé de bloquer les prix pendant la crise, c’est suicidaire. » Afin de se faire mieux entendre, l’Adepale prendra part aux négociations commerciales de 2021 avec la grande distribution qui débutent. « Nous serons très vigilants. Nous devons défendre notre identité alimentaire », prévient Jérôme Foucault. L’Adepale regroupe 258 entreprises, 388 sites de production et 50 000 salariés pour 15 milliards d’euros de chiffre d’affaires.