L’activité de l’abattoir de Quillan bientôt consolidée
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Rassembler tous les acteurs d’un territoire autour d’un outil, développer des filières… C’est le projet porté par le pôle territorial de compétence économique de la Haute Vallée de l’Aude. L’enjeu : consolider l’activité de l’abattoir de Quillan, un petit outil à vocation locale qui peine à faire les volumes qui assureraient sa pérennité. « L’étude que nous avons menée a mis en évidence l’absence d’un intermédiaire commun à tous les acteurs autour de l’abattoir », avance Julien Peyre, coordinateur du PTCE de la haute vallée de l’Aude. Un maquignon ou un chevillard en somme.
« Si nous étions restés sur cette logique, nous aurions pu aller chercher un opérateur, une coopérative importante pour faire le lien. Mais il nous semblait que nous condamnerions l’abattoir à moyen terme en procédant de la sorte. De plus, ici, les éleveurs vendent des broutards à l’étranger, il n’y a pas de tradition d’engraissement », développe-t-il. L’idée est donc venue de mieux finir les vaches de réforme et de diriger une partie des veaux vers l’abattoir. C’est une société coopérative d’intérêt collectif (SCIC) qui sera chargée de cette tâche d’ici au printemps 2018. Elle ne se rendra pas propriétaire de l’outil ni n’en assurera l’exploitation. Elle sera l’interface manquante. Un technicien assurera le conseil aux éleveurs, la planification, le contrôle en abattoir… « L’objectif, c’est de valoriser les vaches de 5 à 5,30 € le kg carcasse, hors abattage, puis les veaux. Les éleveurs bios s’y sont déjà lancés », précise Julien Peyre.
Trente-cinq vaches sont prévues pour la première année. L’équilibre financier de la SCIC devant être atteint à cent vaches, dans cinq ans selon le plan de développement. Autant d’animaux qui viendront conforter l’activité de l’abattoir de Quillan, 365 tonnes en 2016.