La volaille turque toujours présente à l’export en 2023
La Turquie continuera de s’imposer sur le marché mondial de la volaille en 2023. Le pays devrait développer ses envois vers ses voisins.
La Turquie continuera de s’imposer sur le marché mondial de la volaille en 2023. Le pays devrait développer ses envois vers ses voisins.
La production turque de volaille devrait progresser de 9 % entre 2022 et 2023 selon un rapport de l’USDA. Évaluée à 2,68 millions de tonnes (Mt), elle serait tirée par la demande à l’export en perpétuelle croissance.
Envolée de la production depuis 2008
La production de volaille en Turquie suit un mouvement haussier depuis 2008. Entre 2008 et 2018, le taux de croissance de la production annuelle était entre 11 et 12 %. Par la suite, la production a continué de se développer, mais plus lentement. Au cours du premier semestre 2022, le pays a conservé sa cinquième place de producteur mondial.
Dépendance en alimentation animale
La Turquie manque de matières premières destinées à l’alimentation animale. Avec la dévaluation de la lire turque, elles sont achetées à des prix plus élevées. Le gouvernement turc espère mettre fin à cette dépendance.
De multiples débouchés
Les exportations augmenteraient de 15 % en 2023 avec la Chine comme l’un des principal pays destinataires. Le total des exportations totales est attendu à 989 000 Mt. La fermeture du marché iranien, en mai 2022, afin de redynamiser la production nationale n’affecterait donc pas les exportations. De plus, la Turquie exportera davantage vers certains de ses voisins, par exemple, la Syrie où l’instabilité politique contraint à une production plutôt atone.
Une consommation nationale qui progresserait moins vite que prévue
La Turquie n’importe que très peu de la viande de volaille. Elle parvient à satisfaire sa demande nationale notamment en viande de poulet. Cette viande constitue une source importante de protéine à un prix plus abordable que les autres produits carnés. Sa consommation progressera (+ 5 %) mais pas autant que les prévisions. La hausse du prix de la viande de volaille et les élections présidentielles de 2023 sont de nature à limiter les achats des ménages.
Des importations principalement pour le transbordement
L'essentiel des importations de viandes de volailles restera destiné au transbordement vers plusieurs pays du Moyen-Orient. En effet, la Turquie dispose de ports importants lui permettant d’être un acteur incontournable dans la région.