Souveraineté alimentaire
La volaille française défend sa diversité contre l’adversité
L’interprofession des volailles de chair appelle les citoyens, acheteurs et pouvoirs publics à soutenir les efforts contre les viandes importées.
L’interprofession des volailles de chair appelle les citoyens, acheteurs et pouvoirs publics à soutenir les efforts contre les viandes importées.
Poulet, dinde, pintade, canard à rôtir… Les filières de volailles de chair demandent le soutien de la société tout entière dans un manifeste diffusé depuis le mardi 8 septembre.
Elles appellent à sauvegarder le modèle français. Ce dernier se distingue par une variété unique d’espèces et de modes d’élevage, ainsi que les engagements sociétaux du pacte Ambition 2025. Ce modèle est mis à mal par les importations et les oppositions des riverains de poulaillers.
« Pour lutter contre les importations, il est aujourd'hui indispensable (…) que la filière puisse procéder aux rénovations et aux constructions de poulaillers qui s'imposent, que ce soit pour les élevages standards, bio ou Label Rouge », s’exprime l’interprofession Anvol dans un communiqué de presse. Le pacte Ambition 2025 prévoit qu’une volaille sur deux aura accès à la lumière naturelle dans 4 ans.
Résister à la Pologne et au Mercosur
Les importations sont en effet nettement plus élevées qu’en 2019 et 2020 depuis le début de l’année 2021. Le poulet de Pologne est particulièrement offensif. Si bien que 46% des poulets consommés au cours du premier semestre étaient d’origine étrangère. Les importations d’Amérique du Sud aggraveraient la situation. Aussi l’interprofession demande-elle au gouvernement français de maintenir son opposition à l’ouverture de nouveaux contingents au profit du Mercosur. L’identification de l’origine en restauration améliorerait la préférence pour la volaille française, selon l’Anvol, mais le décret se fait attendre.
« zéro déforestation » en 2025
Enfin, la hausse des coûts de production pousse l’Anvol à interpeler les acheteurs. L’indice de l’institut technique du coût de l’alimentation du poulet s’est établi à 118,79 en août 2021 après avoir atteint 120,45 en mai, mais il devrait repartir à la hausse selon d’Anvol et continuer d’augmenter jusqu’à la fin de l’année. La conjoncture ne détourne pas pour autant de l’objectif d’une alimentation « zéro déforestation » sans impact sur les forêts du globe.
En avance sur les antibiotiques
Sur le plan du recours aux antibiotiques, l’Anvol fait savoir que la volaille de chair a dépassé avec 5 ans d’avance sont objectif de réduction de 60% à compter de 2010. Une bonne nouvelle pour la santé des volailles et pour les citoyens…qui consomment de la volaille française.