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Conjoncture
La saison festive fut bonne, malgré la Covid-19

Les Français ont fini par se faire plaisir pour les fêtes de fin d’année 2020 qui se terminent sur un bilan positif dans les hypers et supermarchés. Les deux derniers jours ont même été spectaculaires, avec 1 milliard d’euros de ventes.

Noël
gkrphoto - stock.adobe.com

Le nombre de convives autour de la table était limité, mais les assiettes furent remplies et les moments de consommation multipliés. Pendant plusieurs semaines et souvent jusqu’au dernier moment, les Français se sont interrogés concernant l’organisation des fêtes de fin d’année, attendues mais sûrement restreintes. Malgré ce contexte d’incertitude, les Français se sont mis à table pour profiter de moments conviviaux en petit comité et souvent organisés à la dernière minute. Finalement, le bilan est positif pour la consommation en hypers et supermarchés, avec « enfin une croissance pour la période festive », constate Iri. « Si la saison de Noël 2020 a été bouleversée par des éléments extérieurs aux GSA, il en a été de même lors des deux années précédentes », rappelle la société d’étude.

Enfin une croissance pour la période festive

Les deux dernières semaines ont particulièrement dopé les ventes du mois de décembre qui a été à deux vitesses. « Comme l’an passé, la seconde partie du mois a été extrêmement positive, avec une accélération des ventes bienvenue après des semaines mitigées », note Nielsen dans son bilan de fin d’année. Les ventes ont progressé de 4 % en décembre, avec des surperformances pour les deux dernières semaines par rapport à l’année précédente (+8,5 % et +7 %).

Un milliard d’euros réalisés sur deux jours

Et le réveillon du jour de l’An a été le point d’orgue de ces deux dernières semaines festives. Alors qu’avant les fêtes, un foyer sur deux prévoyait de ne rien faire pour le jour de l’An et 26 % pensaient opter pour un ou plusieurs repas dans l’intimité du foyer, la grande distribution a enregistré un milliard d’euros de ventes sur deux jours, les 30 et 31 décembre 2020. « Les repas en petit comité ont remplacé les dîners au restaurant et autres soirées… au profit d’achats festifs de dernière minute », confirme Nielsen. En comparaison, les ventes de produits de grande consommation sur la même période en 2019 avaient atteint 924 millions d’euros, en 2018, 695 millions et 781 millions en 2017.

Elles restent devancées par les journées inédites précédant le premier confinement

Les bonnes performances du mercredi 30 décembre 2020 (516 millions d’euros) classent ce jour numéro 4 parmi les meilleures journées de 2020, juste derrière le 23 décembre. « Deux journées du top 5 sont ainsi des jours de la période de fêtes, au niveau, voire au-dessus des journées de fêtes de 2019, observe Nielsen. Néanmoins, contrairement à ce qui a été observé en Italie par exemple, elles restent devancées par les journées inédites précédant le premier confinement. »

Des disparités selon les produits festifs

Dans cette flopée de bonnes nouvelles, toutes les catégories de produits festifs dans leur ensemble ont connu de belles progressions, alors qu’elles avaient connu une fin d’année 2019 difficile en raison des restrictions des promotions, liées à la mise en place de la loi Egalim. Les foies gras avaient été particulièrement pénalisés, mais sont revenus sur les tables cette année. Le foie gras en conserve, notamment, a vu ses ventes augmenter de 51 % du 21 décembre au 3 janvier, selon Nielsen, les poissons et crustacés frais de 35 % sur la même période ou encore le saumon fumé de 28 %. Ces performances ont compensé une année 2020 en demi-teinte.

Les champagnes et les chocolats saisonniers n’ont pas réussi à compenser le recul observé durant le premier confinement, et notamment à Pâques. Si ces deux catégories ont vu leurs ventes progresser respectivement de 20 % et 10 % sur les deux dernières semaines de décembre, elles connaissent une baisse respective de 3 et 5 % sur l’ensemble de l’année 2020, toujours selon Nielsen.

De son côté, Iri note que les spécialités glacées de fin d’année et les spécialités de confiserie de sucre sont également les principales catégories à ne pas profiter du dynamisme de la grande distribution, aux côtés des vins effervescents. Bemol supplémentaire à cette bonne saison festive : les produits frais traditionnels ont vécu leur plus mauvaise période, selon Iri, avec un fort recul en hypermarchés (-5,1 %). « Seuls les fruits et légumes conservent une croissance positive pour l’ensemble de la période de Noël de 1,3 %, la boucherie est stable à un an et les autres rayons reculent », indique Iri.

Des produits moins traditionnels de Noël ont réussi à l’inverse à tirer leur épingle du jeu. Les Français n’ont notamment pas abandonné les habitudes du fait maison prises lors du premier confinement. La préparation du repas de Noël et les catégories liées à la pâtisserie sont également en forte croissance, que ce soit les aides à la pâtisserie (+38 %), les chocolats pâtissiers (+35 %), les levures et sucres aromatisés (+26 %), les œufs (+10 %) ou les beurres (+15 %), observe Iri.

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