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La production de porcs sous pression, sauf en Chine

La production mondiale de porcs devrait être plus élevée en 2022 qu’en 2021, +2,8 %. Néanmoins, les disparités entre les pays sont très importantes, et une tendance baissière est observée depuis le second semestre 2022. Celle-ci devrait se poursuivre tout au long de l’année 2023.

© Les Marchés

À l’occasion d’une matinale organisée dans le cadre du Space, Elisa Husson, ingénieure d’étude à l’Ifip, résume : « La plupart des grands bassins connaissent actuellement un ralentissement de la cadence. La Chine fait figure d’exception. La production porcine de la Chine devrait redémarrer fin 2022. » Au sein de l’Union européenne, seconde zone de production mondiale de porcs, les volumes devraient reculer de 1,8 % à la fin de l’année 2022, en comparaison à l’année 2021.

Avec le départ du Royaume-Uni, la part de l’Union européenne dans le marché mondial a fléchi. Elle est passée de 22,4 % en 2021, contre 26 % en 2020. Elle devrait être de 21,4 % en 2022. Plusieurs pays comme l’Allemagne, la Pologne, les Pays-Bas, mais aussi la France réduisent leur production, selon le baromètre de l’Ifip.

Outre-Atlantique, stagnation ou baisse

Aux États-Unis la production est attendue à la baisse, conséquence notamment de la crise sanitaire (Covid-19) sur l’ensemble de la filière porcine. Le pays espère consolider sa production dès l’année prochaine. Le Canada peine également à se remettre de cette crise. Toutefois, la production ne devrait pas baisser. Elle continuera à stagner à 2,1 millions de tonnes comme au cours des deux années précédentes.

Même chose au Brésil, la production de porcs devrait égaler les niveaux de l’année précédente (4,4 Mt), d’ici à la fin de l’année 2022. Avec la flambée des coûts de production, la rentabilité des élevages est sous pression, ce qui limite le potentiel de la filière.

En Chine, l’État soutient la croissance

Le gouvernement chinois participe activement au redéploiement de la production de porcs. Pour y parvenir, plusieurs banques de réserves publiques accordent leur soutien aux initiatives gouvernementales. Toutefois, la récente remontée des cours reste insuffisante. Elle ne parvient pas à compenser la hausse des coûts de production. Comme dans la plupart des pays, la situation économique est difficile pour les éleveurs chinois. Par ailleurs, les approvisionnements étrangers restent perturbés. Le pays continue de limiter ses importations.

Toujours en Chine, les fermes familiales, aussi appelées fermes de basse-cour, ont progressivement été remplacées par des complexes de plus grande taille, détenant souvent plusieurs milliers de porcs. Avec le peuplement des élevages, l’initiative du gouvernement chinois a entraîné une nette hausse de la production nationale. Entre 2020 et 2021, cette dernière a ainsi bondi de 11,2 millions de tonnes. Le rythme devrait ralentir cette année, même s’il reste plus élevé qu’en 2021. La production en 2022 est quand même attendue en hausse de 7 %, selon l’Ifip.

D’ici à la fin de l’année 2022, dans le monde, près d’un porc sur deux (47,5 %) sera chinois.

 

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