Aller au contenu principal

La pintade répond présente de Valence à Amsterdam

La production française de pintades, qui représente 85 % de la production européenne, a souffert de la grippe aviaire et de la hausse des coûts de production. La filière s’en remet, tirée par les marchés français et européens.

Pintade fermière label Rouge aux petits pois par Pierre Augé pour le Synalaf.Présentation Alexia Roux.
La découpe de pintade est peu présente en rayon alors que la demande des ménages français existe.
© Alexia Roux

Moins de 23 500 tonnes équivalent carcasse (tec) de pintade ont été produites en 2022 : 7,6 % de moins qu’en 2022 ; 30 % de moins pour le label Rouge. La grippe aviaire et les coûts de production ont joué. On élève en France de la jeune pintade (standard), de la pintade label Rouge ou bio, ainsi que du chapon de pintade pour la fin d’année. Les deux principaux opérateurs, le groupe LDC et Savel, en font produire dans le Grand Ouest. Ces deux abatteurs ainsi que de nombreux autres répartis dans l’Hexagone vendent aussi des pintades fermières (label Rouge) sous indication géographique protégée (IGP) d’Ardèche, du Gers, du Maine (marque Loué), de Normandie, de Bourgogne, de Challans, des Landes, de Janzé, de Fermiers d’Ancenis, etc., ainsi que de la pintade bio ou de plein air sans label.

Les stocks de congelé se refont

Depuis la deuxième semaine de juin, la SA Guillet, du groupe LDC, peut honorer complètement ses contrats avec ses clients distributeurs en restauration et sociétés de restauration. L’entreprise reconstitue ses stocks de découpes congelées et va aussi pouvoir fournir dès septembre toute la matière première nécessaire aux préparateurs de volailles farcies, pâtés et terrines de fin d’année : des pintades et cuisses désossées ou des filets. En mars 2023, selon les statistiques Agreste, les stocks nationaux de découpes de pintade étaient de 12,7 % au-dessus de ceux de mars 2022. Mais les stocks totaux de produits finis étaient assez fournis ; ils étaient au-dessus de 500 tonnes. Ils avaient bondi de 90 % de février à mars, alors que les abattages étaient restés très mesurés en février et mars (-23 % par rapport à mars 2022). Les stocks nationaux de carcasses de pintades, en mars 2023, représentaient plus du double de ceux de mars 2022.

La production en ordre de marche

La filière pintade a récupéré ses surfaces de production et reconstitué son cheptel reproducteur dans les Pays de la Loire. « Les mises en place vont s’accélérer », assure Jean-Louis Zwick, directeur du Comité interprofessionnel de la pintade (CIP). « Notre objectif est une production de fin d’année équivalente à 2021 », annonçait-il à la fin juin. La pintade label Rouge, selon le président du Synalaf, Bernard Tauzia, « suit en général la tendance du poulet label Rouge, en restant plus cher à produire ». Il explique en grande partie la baisse de production de l’an dernier par la hausse des coûts. Il pense que les volumes de la saison 2022 peuvent se maintenir. Afin de motiver les éleveurs, le CIP compte communiquer auprès des éleveurs pour les encourager à alterner les bandes de poulets et de pintades. Quant au chapon de pintade, « il y en a eu 1 % de plus pour les fêtes en 2022, et ils se sont très bien vendus, rapporte Bernard Tauzia. Donc, pour cette fin d’année 2023, il n’y a pas de raison d’en produire moins. »

Les Pays-Bas, nouveau marché cible de l’interprofession

Le CIP dispose de 1,2 million de budget pour engager une nouvelle campagne de promotion européenne sur trois ans. Les Pays-Bas s’ajoutent aux trois pays cible de la précédente campagne achevée en février 2022. Aussi, le site Internet Lapintade.eu sera-t-il traduit en néerlandais. Les Pays-Bas ont maintenu leurs importations ce premier trimestre 2023, ayant acheté pour 2 % de tec en plus par rapport au premier trimestre de 2022 pour 23 % de valeur en plus. Dans l’ensemble, les volumes exportés ont diminué 28 % vers les pays de l’UE et de 18 % vers les pays tiers (les prix étant supérieurs de 38 % vers l’UE et de 20 % vers les pays tiers). Le marché cible des Pays-Bas est la restauration, comme en Belgique. C’est au contraire la GMS en Belgique. En 2024, la pintade aura un stand au salon allemand de la restauration moderne Internorga à Hambourg et au salon Horeca aux Pays-Bas. Et il y aura des animations sur la pintade dans les supermarchés de Belgique.

Les plus lus

poule pondeuse en élevage
Prix des poules pondeuses – Cotation réalisée le 5 juillet 2024

La CPP (Cotation poule pondeuse) est publiée dans Les Marchés un lundi sur deux et couvre une période de deux semaines. La CPR…

petit veau noir laitier
Les prix des petits veaux laitiers ont-ils renoué avec la normale ?

On le ressentait déjà l’an dernier, mais 2024 fait office de confirmation, les prix des petits veaux laitiers semblent…

Hélène Courades
Viande : « Il faut redonner à tous les maillons de la chaîne des leviers de compétitivité »

Hélène Courades, directrice de Culture Viande, revient pour Les Marchés sur les grands enjeux de la filière viande,…

Pascale Thebault
« Concurrence déloyale des abattoirs communautaires », Quintin Viandes ferme

L’abattoir qui traite des bovins, porcs, ovins et caprins dans les Côtes d’Armor va fermer ses portes, une décision soudaine…

La cotation du porc continue sa hausse en France 

La cotation établie sur le Marché du porc français augmente semaine après semaine. Elle est reconduite plus au Nord…

Siège social de Cooperl. © Cooperl
Porc : à la Cooperl, le calme est-il revenu ?

Au sein de la Cooperl, la séquence de contestation qui a agité la première coopérative porcine de France en juin semble close…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 704€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio