Etude d’impact
La loi Alimentation engendrera un surcoût des repas
Quel sera l’impact de l’article 11 encadrant la composition des menus servis dans la restauration collective du projet de loi Alimentation sur le prix des repas ? Non négligeable, répond en substances l’étude d’impact publiée le 30 janvier, et qui rappelle que l’objectif, qui sera défini par décret, est d’atteindre un taux de 50% de produits issus d’agriculture biologique, ou bénéficiant d’autres signes de qualité ou mentions valorisantes à l’horizon 2022, dont au moins 20% de produits issus de l’agriculture biologique. Citant Agores, l’étude d’impact estime à 20% le surcoût de cette mesure en moyenne du coût du repas, soit 30 à 40 centimes. En prenant en compte l’effet compensateur des efforts de lutte contre le gaspillage alimentaire, un surcoût de 15% par rapport à un repas contenant des produits issus de l’agriculture conventionnelle est estimé pour le secteur hospitalier, soit un montant globale de 65 à 85 millions d’euros par an. Un travail de recensement conduit par l’Association des Maires de France sur les initiatives de communes et intercommunalités pour une alimentation de qualité confirme un surcoût de 15%, « mais qui est compensé par une réduction de 80% du gaspillage alimentaire (de 180 grammes/repas à 40 grammes/repas) ».