Des changements de circuits après le Brexit
La France, plaque tournante de l’agneau britannique
La France a importé plus de 40 800 tonnes équivalent carcasse (téc) de viande ovine sur les cinq premiers mois de l’année, selon les données des douanes rapportées par FranceAgriMer. C’est 31 % de plus que sur la même période de 2020, quand les échanges avaient été perturbés par le début de la pandémie.
A 62 % les volumes achetés ne sont pas communautaires, le Royaume-Uni étant notre premier fournisseur avec 20 410 téc (+76 %). Néanmoins la hausse des envois britanniques est à considérer avec prudence car il s’agit concrètement de volumes en transit, liés aux évolutions des pratiques commerciales post-Brexit. Ils sont réexpédiés vers l’Europe du Nord. Cette hypothèse est confirmée par l’évolution de nos exportations de viande ovine, elles ont été multipliées par plus de quatre en un an, notamment vers l’Allemagne, la Belgique, les Pays-Bas, le Danemark et l’Autriche.
L’Irlande est notre second fournisseur, avec 5 950 téc de viande ovine ; des volumes en baisse de 17 % sur un an. Suit la Nouvelle-Zélande, 4 100 téc, qui affiche une baisse de 7 % de ses expéditions. Le pays dispose d’une offre limitée et privilégie le commerce avec le Sud-Est asiatique, marché en croissance, d’autant plus en cette période où le transport maritime coûte très cher.