Viande
La filière viande chevaline toujours sur le déclin
De nombreux indicateurs restaient au rouge pour la filière viande de cheval en 2021, selon le bilan économique de la filière viande chevaline réalisé par FranceAgriMer et l’Institut français du cheval et de l’équitation. Ainsi, les abattages d’équidés ont continué de reculer, avec seulement 5 252 têtes, soit une baisse de plus de 23 % par rapport à 2020. Ils ont été divisés par près de 4 entre 2013 et 2021. Après le scandale de la viande de cheval dans les lasagnes, la réglementation a été durcie ce qui complique les abattages, tout autant que l’évolution des mentalités puisque de nombreux propriétaires n’envisagent plus l’abattage comme une fin de vie possible.
Les achats des ménages ont continué de reculer, autant que le reste du rayon boucherie (-5,2 %) après avoir fortement chuté en 2020 (-11,5 %), selon Kantar. Seulement 7,1 % des foyers en achètent, contre 11 % cinq ans plus tôt. À 18,49 €/kg en moyenne, c’est la viande la plus chère. La France reste très dépendante des importations de viande chevaline, qui ont atteint 7 770 tonnes en 2021. L’Uruguay est devenu notre premier fournisseur, à la place de la Belgique, qui a aussi été devancée par la Roumanie. L’Argentine est quatrième, et le Canada, qui recule nettement, en cinquième position. La France a dans le même temps exporté 3 041 t de viande de cheval, principalement vers l’Italie.