Des stocks à un niveau historique
La filière française du canard à rôtir appelle à l’aide
« C’est un fleuron de la gastronomie et du savoir-faire de l’élevage français, particulièrement présent en Pays de la Loire et en Bretagne, qui est en train de disparaître », s'alarme l’interprofession volaille de chair (Anvol) dans un communiqué à propos des difficultés querencontre la filière française du canard à rôtir. Avec l’arrêt de la restauration et la chute de la demande internationale, « plus de 70% des débouchés » des professionnels ont disparu, affirme Anvol. « Les stocks d’invendus sont à un niveau historique et les lieux de stockage saturés », poursuit l’interprofession qui pointe des risques de dépôt de bilan chez les éleveurs, accouveurs et abatteurs. « Plus de 35% des éleveurs et ateliers de reproduction pourraient faire faillite d’ici l’été, tandis que les autres continueraient à travailler à perte durant un minimum d’un à deux ans », estime Anvol. Des dépôts de bilan pourraient aussi intervenir au niveau des abattoirs et des couvoirs spécialisés d’ici la fin de l’année, prévient l’interprofession.
En attendant que la restauration reprenne, Anvol appelle les distributeurs à mieux mettre en avant les produits estampillés « volaille française », à accepter un plan d’actions de promotion d’urgence et à renforcer la présence de ces produits dans les réseaux drive, e-commerce et magasins de proximité. La filière demande aussi aux pouvoirs publics d’adapter les mesures du fonds de solidarité et du chômage partiel à la singularité de ses acteurs et une aide au stockage privé.