La Fict à l’offensive en vue des Etats généraux
Les entreprises de charcuterie-salaison, en difficulté économique depuis un an et demi, entendent profiter de l’ouverture des Etats généraux de l’alimentation attendue début juillet pour obtenir un rééquilibrage des relations entre les industriels et la grande distribution. « En dépit de la hausse des prix du porc que nous avons subie depuis avril 2016 (de 10% à 44% selon les pièces, de 23% en moyennes), très peu d’enseignes ont accepté des hausses de tarifs », a déploré Robert Volut, le président de la Fict, lors d’une conférence de presse mercredi 21 juin. « La distribution ne se comporte pas comme un partenaire des PME, contrairement à ce qu’elle raconte, c’est du pipeau ! », s’est emporté le dirigeant qui dit avoir écrit à toutes les enseignes sans avoir obtenu de réponses. La fédération professionnelle, qui a rencontré le médiateur des affaires commerciales agricoles, compte profiter de l’ouverture des Etats généraux de l’alimentation annoncée par le gouvernement pour battre en brèche « la force abusive de la grande distribution ». Il a réclamé pour cela « l’application de la clause de renégociation prévue dans la loi Hamon qui n’est pas déclenchée dans notre cas », « l’intervention de l’autorité de la concurrence pour remédier aux oligopoles régionales » ou encore l’évolution de la LME afin d’obtenir « la liberté réelle des tarifs ». Autant d’idées que la Fict compte bien partager avec l’Ania dans les semaines qui viennent.