L’Insee mesure l’impact de la crise sanitaire
La consommation alimentaire des ménages en hausse de 6%
A l’heure actuelle, l’activité économique en France est à environ 65% de la normale, estime l’Insee ce jour dans sa conjoncture de mars établie à partir de données récoltées entre le 26 février et le 23 mars. Une estimation « fragile, susceptible d’être révisée », prévient Jean-Luc Tavernier, directeur général de l’Insee en introduction, qui parle d’une situation inédite pour l’Insee dans laquelle ses méthodes « ne sont pas éprouvées ». La filière agricole et agroalimentaire est la seule qui reste stable avec une perte d’activité estimée à 4% par rapport à la normale (contre -52% dans le reste de l’industrie, -89% dans la construction et -36% dans les services marchands). Au niveau sectoriel, les indicateurs de climats des affaires se dégradent considérablement dans les services (-14 points) et dans le commerce de détail (-13 points), mais aussi dans le commerce de gros (-5 points) et dans l’industrie (-3 points). La consommation des ménages serait globalement inférieure de 35% à la normale, mais l’Insee souligne que du « fait du confinement et de la baisse de la consommation dans la restauration, la consommation des ménages en produits agricoles et agroalimentaires augmenterait de 6%, réduisant la baisse de consommation globale de ce secteur à 1% ». L’Insee estime que comptablement un confinement d’un mois aurait un impact de l’ordre d’une douzaine de points de PIB trimestriel en moins, ce qui correspondrait à une baisse de 3 points en PIB annuel.