Résultats
La Cavac conforte sa stratégie de différenciation
Le chiffre d’affaires 2016-2017 de la coopérative vendéenne a reculé du fait de la mauvaise collecte céréalière. Mais la polyvalence de la Cavac et la forte progression de son pôle agro-industriel ont permis à son résultat de légèrement s’améliorer.
Le chiffre d’affaires 2016-2017 de la coopérative vendéenne a reculé du fait de la mauvaise collecte céréalière. Mais la polyvalence de la Cavac et la forte progression de son pôle agro-industriel ont permis à son résultat de légèrement s’améliorer.
L’exercice 2016-2017 de la Cavac a été marqué par un recul de 20 % de la collecte de céréales, conjugué à un niveau de prix bas. Le chiffre d’affaires consolidé de la coopérative a ainsi reculé de 929 à 896 millions d’euros. Mais du fait de sa polyvalence et du développement de son pôle agro-industriel, la Cavac a dégagé un résultat net consolidé de 5,6 millions d’euros, contre 4,9 millions l’année précédente. Sa capacité d’autofinancement dépasse les 23 millions d’euros, un niveau lui permettant de préparer l’avenir sereinement.
17 millions d'euros investis
Si la récolte 2017 a retrouvé le niveau de celle de 2015, « les cours des céréales restent dramatiquement bas, ce qui nous conforte dans notre stratégie de travailler des filières différenciantes », a estimé Jacques Bourgeais, le directeur général de la Cavac, en ouvrant l’assemblée générale annuelle qui s’est tenue le 13 décembre 2017 aux Herbiers. Près de 65 % de la collecte de céréales et d’oléagineux se fait ainsi en filières qualité. Sur les 17 millions d'euros investis par la coopérative sur 2016-2017, 2,5 millions d'euros l’ont été dans un nouveau portique de chargement des céréales sur le port des Sables-d’Olonne. Les besoins en stockage restent importants. 38 000 tonnes supplémentaires seront mises en service en 2018 sur le centre de travail du grain d’Aizenay. Les productions végétales spécialisées, semences et légumes, ont pour leur part connu un bel exercice. Désormais certifiée IFS, la station légumes secs de la Cavac bénéficiera en 2018 d’un investissement important.
Du côté du pôle animal, l’exercice, marqué par la remontée du prix du porc, du lait de vache et du jeune bovin, a été moins douloureux que le précédent. Un des temps forts a été l’unification de l’activité production de volailles sous la bannière Volinéo, qui développe particulièrement les activités sous signes de qualité : poulets de chair bios, œufs plein air et bios. Bovineo a connu une légère progression du nombre d’animaux mis en marché (127 000 au total), avec une nette augmentation du nombre de vaches valorisées en filières. Le porc a connu une bonne année grâce à l’export vers l’Asie. 93 % de la production se fait sous signe de qualité. La Cavac a noué un partenariat avec la Charcuterie Piveteau, située à Montbert (44) et recherche d’autres partenaires locaux. La filière lapins a de son côté souffert de la baisse constante de la consommation, mais le potentiel de production du groupement CPLB s’est maintenu grâce à l’arrivée d’une douzaine de producteurs compensant des arrêts d’élevage.
La Cavac a par ailleurs maintenu son niveau d’aliments fabriqués, à 538 000 tonnes, l’érosion des tonnages d'aliments ruminants ayant été compensée par d’autres espèces et par le bio. Le principal site de nutrition animale du groupe, à Fougeré, se verra prochainement doté de nouvelles technologies et fonctionnalités pour gagner en efficacité et performance.
Bioporc se diversifie dans le traiteur
Les composantes du pôle agro-industriel de la Cavac (Biofournil, Bioporc, Olvac, Cavac Biomatériaux) ont chacune connu une croissance à deux chiffres sur le dernier exercice. Le chiffre d’affaires de Bioporc atteint 20,4 millions d’euros. La société, qui travaillait 120 porcs bios par semaine à la reprise par la Cavac en 2014, en traite désormais 250. Elle va se diversifier dans le traiteur avec des salades vendues sous la marque Aim & Bio et sous-traitées au vendéen Soléane. Une activité qui trouvera des connexions avec la production de légumes secs. Du côté de Biofournil (12,8 M€ de CA), l’année a été marquée par une extension des locaux de 2 400 m² sur le stockage et la surgélation qui était jusqu’ici externalisée. Cet investissement de 4,5 millions d’euros va permettre d’aborder « de nouveaux clients et de nouveaux marchés, et générera d’autres investissements dans le futur », a indiqué Olivier Joreau, le directeur général adjoint de la coopérative. Connaissant des problématiques communes, Bioporc et Biofournil multiplient les synergies : refonte conjointe de leur système informatique et constitution d’une force commerciale terrain commune.
« Les opérations de croissance portent leurs fruits »
« Les opérations de croissance réalisées ces dernières années portent leurs fruits », s’est satisfait Jacques Bourgeais en annonçant une contribution économique de l’ensemble des filiales à hauteur de 2,3 millions d'euros. Le pôle distribution n’est pas en reste après plusieurs années moroses, avec une progression du chiffre d'affaires de 5,7 % (3 % à périmètre constant). Soulignant l’implication croissante de la Cavac dans l'agriculture bio, trois magasins Gamm vert ont intégré en 2017 des espaces de vente La Vie claire. Pour l’avenir, la Cavac entend poursuivre dans sa voie de différenciation et de création de valeur ajoutée pour ses 5 000 agriculteurs sociétaires. À ce titre, la coopérative estime à 10 millions d’euros les plus-values nettes versées en 2016-2017 aux agriculteurs engagés dans ses nombreuses filières qualité.
La bio prend du poids
Le chiffre d’affaires de la Cavac en lien avec le bio s’élève sur le dernier exercice à 85 M€, soit 9,5 % du CA du groupe. La coopérative a atteint en 2016 les 2 500 ha de surfaces de céréales engagées en bio, avec l’objectif de monter à 4 000 ha en 2017. Les surfaces de légumes bios (1 030 ha) ont de leur côté progressé de plus de 40 % sur l’exercice. Les filières animales ne sont pas en reste avec des croissances de 50 % sur les porcs, de 125 % sur les œufs et de 78 % sur l’alimentation animale bio.