La Bretagne prône l’autonomie alimentaire
Sous la bannière Les Z’homnivores, cinq représentants du secteur agricole et alimentaire breton * ont écrit à Emmanuel Macron, priant le président de la République d’inscrire une « production alimentaire française souveraine et résiliente » parmi les priorités nationales. Si la ruée vers les rayons alimentaires, en ces temps de coronavirus, n’a rien d’une émeute de la faim, le groupe alerte sur une réalité bien tangible : la balance commerciale, déficitaire pour la viande bovine et en dégradation pour le porc et la volaille. La lettre fait écho au sondage Odoxa-Comfluence, réalisé les 8 et 9 avril, selon lequel 93 % des Français attendent du président de la République et du gouvernement qu’ils garantissent l’autonomie alimentaire de la France. Le sondage concluant : « les agriculteurs vont voir leur contribution sociétale largement valorisée ». Les Z’homnivores disent stop au « terrorisme alimentaire » de courants antispécistes, et font valoir que trop de règlements exposent aux importations massives. « Nous ne demandons pas un blanc-seing pour produire comme bon nous semble, disent-ils, nous nous inscrivons en permanence dans des démarches de progrès qui prennent en compte l’équilibre entre la réalité économique des outils agricoles et alimentaires. » Les fondateurs du site Mangerdetout.fr rappellent ce qu’ils défendent : « le respect de l’homme et de son environnement ainsi que la bientraitance des animaux », et « la mise en œuvre de productions durables ». « On peut rester ouvert sur les produits que l’on n’a pas », précise Yves Fantou, boucher industriel et président d’Interbev Bretagne, sur le site Internet du quotidien de l’Ouest Le Télégramme.