La Biscuiterie Poult de Montauban ferme son usine d’Aire-sur-l’Adour
Le covid-19 n’a pas profité à la Biscuiterie Poult à Montauban. Le « fait maison » a pris de l’ampleur, les ventes de biscuits diminuent, l’usine d’Aire-sur-l’Adour de 47 salariés va ainsi fermer ses portes.
Le covid-19 n’a pas profité à la Biscuiterie Poult à Montauban. Le « fait maison » a pris de l’ampleur, les ventes de biscuits diminuent, l’usine d’Aire-sur-l’Adour de 47 salariés va ainsi fermer ses portes.
Une soixantaine de salariés étaient en grève ce jeudi 16 septembre pendant 24 heures devant la Biscuiterie Poult à Montauban suite au plan social annoncé. Ce gros employeur de 394 salariés qui fournit la grande distribution connait une chute de son activité entrainant la fermeture définitive de l’usine d’Aire-sur-l’Adour dans les landes et des magasins d'usine.
Depuis le confinement les habitudes alimentaires ont changé, « les gens étaient chez eux, donc ils se sont habitués à faire leurs propres pâtisseries, ce qui met le marché de la biscuiterie sucrée en fort recul en France. Aujourd’hui, nous produisons beaucoup moins que deux ans en arrière » explique Robert Poncharrau, le délégué Force Ouvrière, à la radio locale France Bleu.
Le site landais, fabricant de galettes bretonnes et de biscuits palmiers à partir de deux lignes de production, employait 47 salariés. Pour le moment 10% des 47 salariés seraient prêts à se déplacer au siège de l'entreprise à Montauban situé à 2h30 du site, où des propositions de postes pourraient émerger.
D’autres sites du groupe Poult dans le viseur
Ce n’est que le début, les sites à Montauban, en Bretagne et dans le centre de la France vont connaître une trentaine de suppression de poste.
« Le coût du bâtiment, plus ce fort recul, plus la hausse des matières premières fait qu’aujourd’hui notre direction prend la décision de délocaliser une ligne sur Montauban, et une autre sur Fouesnant en Bretagne. On ne sait pas quel sera l’avenir. Aujourd’hui, c’est Aire-sur-l’Adour, demain, ce sera peut-être nous » alarme Robert Poncharrau.
Le rachat de l’usine par un fond de pension américain pointé du doigt
A Montauban, quelques années en arrière, les salariés se réjouissaient de leur expérience dans une entreprise libérée où la confiance et la créativité leur étaient autorisées. En dix ans, le chiffre d’affaires avait été multiplié par cinq. C’est en 2016 que l’expérience s’arrête avec le nouvel actionnaire « Qualium Investisement ». Puis, le fond américain « Platinum Equity » rachète l'entreprise Poult il y a deux ans. Celui-ci veut rémunérer ses actionnaires, ce qui a accéléré la fermeture du site landais.