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La baisse des cours du soja entraîne ceux du colza

Le retrait du réal face au dollar a rendu le soja brésilien très compétitif sur la scène mondiale, engendrant une baisse des cours sur Chicago et par ricochet du colza sur Euronext.

Semaine du 16 au 23 mai. Les prix du colza ont reculé d’une semaine sur l’autre, essentiellement sous la pression du recul de ceux de soja sur Chicago. Les troubles politiques au Brésil, qui voit son président Michel Temer dans la tourmente (accusé de corruption), ont fait dégringoler la monnaie brésilienne par rapport au dollar. Cet élément rend le soja brésilien attractif sur la scène mondiale, et incite les vendeurs locaux à se positionner massivement. Ensuite, les productions en Amérique latine s’annoncent toujours abondantes. La Bourse de Buenos Aires s’attend à une récolte argentine, achevée en semaine 20 à 74,7 %, de 57,5 millions de tonnes pour 2017.

Autre élément baissier, la progression de l’euro face au dollar, rendant les origines européennes et françaises moins compétitives sur la scène mondiale. Les dernières déclarations du couple franco-allemand ont rassuré le marché quant au futur de l’Union européenne et de la monnaie commune. Enfin, les conditions de cultures se sont améliorées en France et en Europe, grâce aux dernières pluies. Des inquiétudes dans les zones nord et est de l’Hexagone persistent néanmoins.

Les stocks de canola au plus bas

Dans ce contexte, les échanges sur les places françaises sont réduits à peau de chagrin. Quelques éléments potentiellement haussiers sont néanmoins à signaler. Les stocks de canola au Canada sont au plus bas depuis septembre 2016, à seulement 854 600 tonnes, d’après la Commission des grains du Canada. Les cotations du pétrole sont fermes, le marché s’attendant à une prolongation de l’accord de Vienne jusqu’à fin 2017 voire début 2018 (limitation de la production mondiale d’or noir).

La demande mondiale en huile de palme s’avère assez dynamique ces derniers temps. En tournesol, les cotations sont toujours aussi statiques. Seules de petites affaires d’épicerie se traitent. Notons que les levées en France sont assez bonnes dans l’ensemble.

Marché vendeur en pois fourragers

Du côté des protéagineux, les semaines se suivent et se ressemblent. Les pois ne sont guère attractifs aux yeux des fabricants d’aliments, alors que les vendeurs sont présents. En féveroles, le marché est à l’arrêt, faute d’offres. En portuaire, la demande ne se bouscule pas au portillon, que ce soit en pois ou en féverole à destination de l’alimentation humaine. L’offre n’est pas débordante non plus.

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