Jefta : « des parts de marché à prendre » pour les charcuteries
Les Marchés Hebdo : L’UE et le Japon viennent de conclure un accord politique de principe sur un partenariat économique. Qu’est-ce que cela va changer pour nos exportations porcines ?
Guillaume Roué : L’UE exporte déjà 500 000 tonnes de viandes porcines vers le Japon, dont 10 000 tonnes environ viennent de France. Ces produits étaient soumis au « gate price », un seuil tarifaire imposé par les Japonais, qui va être supprimé grâce à l’accord de partenariat économique. Un contingent va tout de même être mis en place. Les autorités européennes sont en train de négocier les volumes qui seront alloués à la viande de porc européenne.
LMH : Quelles sont les opportunités pour les entreprises françaises ?
G. R. : Nous exportons surtout des produits à forte valeur ajoutée, principalement de la longe et de la poitrine. Un peu de charcuteries aussi, mais cela reste très confidentiel. C’est là qu’il y a des parts de marché importantes à prendre, car nous avons une diversité de produits inégalable par rapport à nos voisins européens. Nous devons investir pour mieux connaître ce marché et ses circuits commerciaux. Nous avons déjà exporté jusqu’à 25 000 tonnes par an. Je suis confiant sur le fait que nous devrions nous inscrire dans un climat d’affaires plus important qu’actuellement.