Importations ukrainiennes : « La France trahit ses engagements » à Bruxelles
Le Conseil de l’UE valide la proposition de Bruxelles, concernant la prolongation d’un an des mesures commerciales autonomes pour l’Ukraine, sans apporter la moindre modification. Ce qui suscite l’ire des producteurs français fragilisés (Blé, poulet, œufs, maïs, sucre).
Le Conseil de l’UE valide la proposition de Bruxelles, concernant la prolongation d’un an des mesures commerciales autonomes pour l’Ukraine, sans apporter la moindre modification. Ce qui suscite l’ire des producteurs français fragilisés (Blé, poulet, œufs, maïs, sucre).
La question de la protection des filières françaises face aux importations ukrainiennes était un des sujets sur la table pour apaiser la colère agricole. Or hier, à Bruxelles, la France a voté en faveur d’une proposition de la Commission européenne qui prolonge la libéralisation du commerce avec l’Ukraine, « avec des mesures de protection inefficaces au vu des volumes concédés, des considérations techniques proposées, et des délais appliqués » jugent les filières agricoles les plus concernées (œufs, poulets, blé, maïs, sucre) dans un communiqué conjoint. Le rejet des délais est lié à la date d'application, début juin, qui permettrait à des volumes massifs d'ici là.
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La question des mécanismes de sauvegarde
Dans ce communiqué signé de l’AGPB, l’AGPM, le CFA et la CGB, les producteurs insistent sur le fait que les céréales doivent aussi être concernées par une clause de sauvegarde automatique, ce qui n’a pas été le cas dans la proposition actuelle. Ils expliquent que pour les produits sans droits de douane, les mécanismes de sauvegarde doivent être efficaces, notamment grâce à des volumes importés de référence soigneusement calculés.
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Les pays de l’Est réticents à la prolongation de l'accord sur le commerce ukrainien
Si la proposition a été largement soutenue, les États membres d’Europe orientale, en première ligne face aux conséquences du conflit en Ukraine, auraient fait part de réticences, en dépit des mesures de sauvegarde proposées par Bruxelles, rapportent nos confrères d’Agra Business, qui précisent, que la prochaine étape se déroulera au Parlement européen. La commission du Commerce international, compétente du fond, doit se prononcer sur sa position le 7 mars avec l’objectif d’une adoption finale lors de la séance plénière du 10 avril. De son côté, la commission de l’Agriculture devrait adopter son avis le 26 février à Strasbourg.
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