Herta lance la première blockchain sur du jambon
Dès avril, les consommateurs pourront accéder aux données de traçabilité de la gamme jambon tendre noix sans antibiotique d’Herta, grâce à un code QR sur les paquets.
Le projet est né il y a un an à l’occasion d’une rencontre entre Arnaud de Belloy, président-directeur général de Herta, et Stefano Volpi, cofondateur de Connecting Food, sur le Salon international de l’agriculture. Au même endroit, le 27 février, les deux hommes ont fait la démonstration de la première blockchain sur de la charcuterie. À partir du mois d’avril, les consommateurs pourront scanner un code QR présent sur tous les emballages du jambon tendre noix sans antibiotique à marque Herta et, en indiquant le numéro de lot, accéder, grâce à Connecting Food, à des données de traçabilité concernant toutes les étapes de la filière. Une filière approvisionnée via la coopérative Terrena, les abattoirs Socopa d’Évron et l’usine Herta d’Illkirch. « Dans un contexte de défiance du consommateur très élevée, nous avons travaillé sur les ingrédients, notamment le sans nitrite, et impliqué l’amont à travers nos contrats de filière préférence, nous voulions trouver la clé de la transparence », a expliqué Arnaud de Belloy sur le salon, ajoutant à l’adresse de Vincent Varin, éleveur et membre du bureau de Terrena, et de Thierry Meyer, directeur de la filière porc de Socopa, et « on est ravis de partager la responsabilité ! » Le travail a été intense alors que Herta est en cours d’acquisition par le groupe espagnol Casa Tarradellas auprès de Nestlé. Mais même si cette traçabilité via blockchain ne « se valorise pas dans les négociations commerciales », Arnaud de Belloy espère étendre la blockchain à d’autres produits. Une démarche qui pourrait être facilitée par la Connecting Food community, lancée par la start-up. L’idée : connecter les acteurs déjà engagés dans la blockchain (comme Axiane, Terres du Sud, Delmond, Axéréal, Lu, Mondelez et Soufflet…) et ainsi tracer des produits de plus en plus élaborés.