Aller au contenu principal

Gros bovins : des prix records, qui ne suffisent toujours pas !

L'idele a réactualisé ses calculs de coûts de production des gros bovins viande : malgré les prix records sur les marchés, l’équilibre n’est toujours atteint.

génisse dans un champ
Bien que trés élevés, les prix de vente des gros bovins n'atteignent pas les prix de revient, selon les indicateurs Idele.
© Virginie Pinson

Précision : Ces données sont calculées et diffusées par IDELE, établies conformément à la méthode de l’accord interprofessionnel adopté par INTERBEV pour une actualisation des coûts de production de référence. Conformément à la loi dite Egalim 2 du 18 octobre 2021, ces indicateurs sont publiés par IDELE à ce lien.

A 5,21 €/kg, en semaine 36, le prix moyen pondéré des gros bovins entrée abattoir, s'affiche exactement au même niveau que l'an dernier, une cotation historiquement élevée.

Mais le compte n’y est toujours pas. Pourtant, sur le premier semestre 2023, l’Ipampa des bovins viande, qui reflète les coûts de production et qui est calculé par l’Idele, a reculé de 1 % par rapport au semestre précédent (136,5 points contre 138,5 points).  Il est tout de même 4 % au-dessus de son niveau du premier semestre 2022. La baisse a surtout été notable au deuxième trimestre 2023. « Mais l’indice du SMIC évolue aussi, avec l’inflation, ce poste représente 20 % du prix de revient, d’où la hausse globale de ce prix », explique Marie Penn de la FNB (le syndicat des éleveurs bovins).

L’écart se réduit pourtant, sauf en jeunes bovins

Alors que sur une génisse Viande R+, la différence entre le prix de revient (indicateur de prix de revient défini dans l’accord interprofessionnel) et le prix de vente au marché (cotation FranceAgriMer) atteignait 1,32 €/kg en juin 2022, elle n’était plus que de 1,16 €/kg en juin 2023. Même évolution en vaches allaitantes ( 0,99 € de manque à gagner en juin 2021, 0,89 € un an plus tard et 0,70 € en juin 2023). Mauvaise nouvelle en revanche en jeunes bovins où l’écart était passé de 1,03 €/kg en juin 2021 à 0,62 €/kg en juin 2022 mais se creuse à 0,67 €/kg en juin 2023.  

La question du prix face à la consommation

Alors que les stocks de viande augmentent, la question du prix a été de nouveau débattue au Congrès général de Culture Viande. Certes, « On a laissé dériver le prix des produits par rapport au coût » constatait Jean-Paul Bigard, face à la décapitalisation, mais les Français ne semblent pas prêts à payer plus cher la viande si l’on en croit les mauvais résultats des achats des ménages, sauf pour le haché qui résiste, mais qui est moins rémunérateur.

Les plus lus

Pascal Bénézit, le président de la FNB
« C’est la première fois que les prix des broutards dépassent les coûts de production », Patrick Bénézit de la FNB

La hausse des cours des broutards a permis aux prix de dépasser les coûts de revient, c’est inédit. Patrick Bénézit, le…

broutards charolais en centre de tri
Envolée des prix des broutards : « les conditions sont réunies pour que les prix restent élevés »

Les prix des broutards français atteignent des niveaux inédits, car l’offre manque pour répondre à une demande bien présente,…

Mâles bovins d'un an de race limousine au pâturage.
Broutards et jeunes bovins : les prix de marché dépassent les nouveaux prix de revient

Les prix des vaches, jeunes bovins et broutards continuent de progresser. Pour ces deux dernières catégories, ils dépassent…

un marteau géant aux couleurs du drapeau américain tape sur un conteneur aux couleurs du drapeau européen
Agroalimentaire : quelles filières françaises ont le plus à perdre des droits de douanes de Trump ?

Les États-Unis, s’ils sont les premiers exportateurs de produits agricoles et agroalimentaires dans le monde, n’en sont pas…

au premier plan un drapeau algérien qui flotte au vent, derrière un camion citerne qui roule sur route rurale
France-Algérie : comment la filière laitière pâtit de la crise diplomatique ?

L’Algérie veut réduire sa dépendance aux importations de produits laitiers, notamment de poudres de lait, en développant sa…

carcasses de bovins en abattoirs
Gros bovins : coup d’arrêt à la baisse des abattages en 2024

Les abattages de gros bovins se stabilisés en 2024, la baisse des abattages de vaches allaitantes étant compensée par la…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 90€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site Les Marchés
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez vos publications numériques Les Marchés hebdo, le quotidien Les Marchés, Laiteries Mag’ et Viande Mag’
Recevez toutes les informations du Bio avec la newsletter Les Marchés Bio