Fromage : qui a plombé le marché mondial ?
Le marché mondial du fromage s’est montré terne ces derniers mois, en cause un offre trop large en Europe.
Le marché mondial du fromage s’est montré terne ces derniers mois, en cause un offre trop large en Europe.
Les exportations américaines de fromages ont chuté de 18 % en mai comparé à l’an dernier, c’est le plus fort recul depuis l’embargo russe de 2015, rapporte l’Usdec. Leurs envois ont notamment reculé de 59 % vers la Corée du Sud, de 44 % vers le Japon et de 40 % vers l’Afrique du Nord et le Moyen-Orient.
Pour les exportateurs américains, ce retournement du marché est certes à mettre sur le compte d’une baisse de la demande dans un contexte inflationniste mais surtout d’une hausse de l’offre. En effet, les Néo-Zélandais se sont tournés davantage vers les fabrications de fromage dans leur mix produit, faute de demande chinoise en poudre de lait entier.
Ce sont surtout les Européens qui ont proposé à bas prix du gouda (3 696 $/t vendu au Chili en avril) et de la mozzarella (3 475 $/t vendu à la Corée du Sud le même mois). L’écart était net avec les prix américains, bien moins compétitifs.
Depuis, l’Amérique s’est alignée, d’autant plus que son marché intérieur reste peu dynamique. Les États-Unis auraient d’ores et déjà regagné des parts de marché. Note positive, le retour aux achats de la Chine, que ce soit pour le cheddar ou la mozzarella râpée.