Qualité
Forte croissance des Siqo entre 2016 et 2017
Entre 2017, le marché des produits sous signes de qualité était estimé à plus de 30 milliards d’euros, en croissance dans la majorité des filières, à l’exception de la volaille.
Entre 2017, le marché des produits sous signes de qualité était estimé à plus de 30 milliards d’euros, en croissance dans la majorité des filières, à l’exception de la volaille.
En 2017, le chiffre d’affaires à la première mise en marché des produits sous signe d’identification de la qualité et de l’origine (Siqo) est estimé à environ 32 milliards d’euros hors taxes, dont plus de 23 milliards d’euros pour les vins et eaux-de-vie (hors bio), et 4,7 milliards pour les produits issus de l’agriculture biologique (couplé ou non avec un autre Siqo), rapporte l’Institut national de l’origine et de la qualité (Inao) dans un récent bilan. La production de vins sous signe de qualité, représentant 71 % du chiffre d’affaires (hors bio), diminue de 18 % en volume, mais augmente de 10 % en valeur. Les produits cidricoles voient leur production diminuer de 3 % en volume et 1 % en valeur, tandis que la production de cognac et d’armagnac poursuit une croissance en valeur (+13 %), comme en volume (+25 %).
Les charcuteries-salaisons et les céréales, farines, pains et viennoiseries présentent une croissance en valeur respective de 15 et 8 %, et en volume de 8 % pour chacun d’eux. Les viandes (hors volailles) voient aussi leur volume croître (+10 %), mais leur chiffre d’affaires diminue légèrement (-1 %). Pour les produits de pêche et de l’aquaculture, la production est en légère baisse (-1 %), mais augmente de 4 % en valeur. La production de fruits et légumes connaît une croissance stable (+1 % en volume et en valeur). Les secteurs des volailles et œufs et des palmipèdes gras, eux, se replient en volume et en chiffre d’affaires.
Une meilleure valorisation des produits laitiers
Le volume commercialisé de produits laitiers sous Siqo (hors bio) a augmenté entre 2016 et 2017 de 1,3 %. Cette évolution provient des hausses de volumes de fromages et de crèmes de 1,7 % et 2 % respectivement. Et sous Siqo, fromages, beurres et crèmes voient leurs chiffres d’affaires respectifs croître de 4,6 %, 7,3 % et 9,8 %. Cette hausse reflète une progression de la valorisation des produits laitiers sous signe de qualité.
Les tonnages commercialisés de fromages AOP (10 % de la production française totale de fromages), qui représentent 89 % de la production fromagère sous Siqo, ont légèrement reculé en 2017 (-0,5 %). Les principales productions, dont le comté, le roquefort et le reblochon, ont connu des baisses de volume. Le chiffre d’affaires des fromages AOP a cependant progressé de 2,5 %, traduisant une meilleure valorisation par rapport à 2016.
La volaille se réoriente vers le bio
La production commercialisée de volailles et d’œufs sous Siqo (hors bio), principalement sous label Rouge, est en baisse de 9 % en valeur et de 6 % en volume par rapport à 2016. Cette évolution s’explique en partie par des réorientations de certains producteurs vers l’agriculture biologique. Mais aussi par les abattages préventifs pour faire face à la crise de grippe aviaire de début à mi-2017, qui n’ont pas concerné les producteurs de canards et de dindes. Les palmipèdes gras sous Siqo, les plus affectés par cet épisode, ont vu leur volume de production se réduire de 22 % entre 2016 et 2017.
En 2017, près d’un quart des exploitations agricoles françaises dispose d’au moins une production sous IGP, label Rouge, ou AOC/AOP. 8,3 % sont engagés dans l’agriculture biologique.