Fipso s’équipe pour exporter davantage en Asie
L’usine de viandes de porc du groupe coopératif Fipso automatise et augmente ses capacités à exporter des viandes congelées, notamment vers la Chine.
À Lahontan, dans les Pyrénées-Atlantiques, Fipso Industrie pousse les murs de sa principale usine de préparation de viandes fraîches et congelées de porc. Une surface supplémentaire de plus de 2000 m² se construit dans l’attente d’un nouveau tunnel de congélation « équipé des technologies les plus récentes », annonce la coopérative Fipso, actionnaire majoritaire aux côtés d’Euralis, Maïsadour et Avril. Les cartons de viande de 10 kg y seront congelés individuellement par -40 °C. Ils seront mis en palette automatiquement puis expédiés ou stockés dans une zone étendue d’une capacité de 1 500 tonnes.
Cette usine accolée à l’abattoir augmente ses capacités d’aller au grand export, en particulier vers le continent asiatique. Elle est certifiée IFS et agréée pour la Corée, le Japon, Hong Kong ainsi que Taïwan et la Chine depuis 2014.
En 2016, Fipso Industrie a réalisé 23 % de son chiffre d’affaires à l’exportation. La Chine en a représenté 9 %, correspondant à 11 026 tonnes de viandes congelées – pieds, oreilles, queues, abats – expédiées par conteneurs par l’intermédiaire de sociétés de négoce.
Améliorer les conditions de travail
L’automatisation a aussi pour but de supprimer certains postes à forte pénibilité et d’améliorer les conditions de travail. À cet égard, le transfert des carcasses entre la partie abattoir et la découpe s’automatise aussi.
L’extension de la capacité de congélation a été précédée en 2012 de celle de la capacité de préparation de viandes fraîches destinées à la grande distribution. Une surface de 4 000 m2 supplémentaires avait alors été ménagée en contact avec l’atelier de découpe pour produire davantage d’UVCI sous atmosphère modifiée, de caissettes familiales, de gammes estivales avec saucisses et de viandes sous-vide à DLC longue.
À Lahontan se découpent 11 000 carcasses de porc par semaine, dont une partie venant de l’abattoir de Capdenac, en Aveyron. Un agrément pour le Canada et les États-Unis permet au client salaisonnier qu’est Delpeyrat de vendre des jambons secs dans ces pays.