Fermeté en beurre et en lactosérum, doute en poudre
Le marché du beurre français a repris des couleurs ces derniers jours, avec des échanges importants sur des bases de prix supérieures à celles de début février. La demande est bien orientée, les disponibilités sont pour le moment réduites et nos voisins nord-européens semblent avoir réussi à stabiliser leurs cours après l’effritement du début d’année. En poudre de lait, en revanche, le marché reste plombé par l’incertitude sur le devenir des stocks à l’intervention et l’ampleur de la reprise de la collecte au printemps. Néanmoins, l’Europe est très compétitive sur le marché mondial et devrait voir ses ventes progresser dès que les acheteurs se montreront moins attentistes. En poudre de lactosérum, la demande est tonique, les stocks sont très limités. Dans ce contexte, la fermeté est de mise.
Les exportations de l’Union vers les pays tiers ont été contrastées en 2016. Elles ont bondi de 20 % par rapport à 2015 en beurre, à plus de 162 000 t, selon Bruxelles, avec notamment une hausse de 34 % des envois à l’Arabie Saoudite (18 809 t), et de 70 % vers le Maroc (8 319 t). L’Iran comme le Canada ont plus que doublé leurs achats, qui atteignent respectivement 5 644 t et 5 634 t. En fromages, les envois ont progressé de 11 %, à plus de 800 000 t. Les États-Unis demeurent, de loin, notre premier client avec 142 219 t achetées (+2 %). Tous nos principaux clients ont développé leurs achats, notamment le Japon (79 066 t, +15 %) et l’Arabie Saoudite (44 840 t, +16 %). En revanche en poudres, le tableau est moins positif puisque les expéditions communautaires de poudre de lait écrémé ont reculé de 17 %, à un peu plus de 574 000 t, tandis que celles de poudre grasse ont péniblement dépassé 380 400 t, en baisse de 5 %.