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FCO : la France pourra-t-elle importer la viande d’agneau qu’elle ne produira pas ?

Alors que la FCO ravage le cheptel ovin français, aucun afflux d’offre n’est à attendre de nos principaux fournisseurs que sont la Grande-Bretagne, l’Irlande, la Nouvelle-Zélande et l’Australie, laissant augurer de prix élevés dans les mois à venir. 

morceau de mouton portant une étiquette mentionnant le poids, l'origine, le mode abattage rituel
Les principaux fournisseurs de viande ovine de la France ont moins de disponibilités
© JC Gutner

Alors qu’Arnaud Rousseau, président de la FNSEA, estimait que 10 % des brebis ont été perdues à cause de la FCO, il apparaît clair que la France va manquer d’agneau. L’importation, qui compte déjà pour plus de la moitié de notre consommation de viande ovine, pourra-t-elle combler le vide ? C'est surtout pour Pâques 2025 que les opérateurs s'inquiètent. Pas si simple, si l’on en croît les tensions chez nos principaux fournisseurs. 

Lire aussi : FCO : « A l’avenir, on va manquer d’agneaux ! »

Baisse de l’offre d’agneau britannique

Il y a seulement 6,6 millions de brebis au Royaume-Uni, selon le recensement Defra de juin 2024. C’est le plus petit nombre depuis 2011 et une baisse de 5,6 sur un an. Le nombre d’agnelles gardées pour la reproduction a notamment chuté de 11 %. La production de viande ovine devrait donc chuter de 3 %, en 2024, à 278 000 tonnes calcule AHDB. 

Moins d'exportation d'agneau du Royaume-Uni

Les exportations britanniques de viande ovine sont orientées à la baisse depuis de l’année et devraient le rester, faute d’offre. AHDB anticipe ainsi un recul d’au moins 5 % des envois du Royaume-Uni vers l’Union européenne, qui capte 95 % de ses exportations. 

Les agneaux irlandais sont aussi moins nombreux

Au premier semestre, la production d’agneaux en Irlande était aussi sur le recul, avev une baisse de 90 000 agneaux abattus en cumul sur 8 mois selon Bord Bia. La baisse du cheptel de brebis (-4 % entre décembre 2022 et décembre 2023) et des conditions de production défavorables ont conduit à une baisse de 5 à 6 % des agnelages. 

Moins de disponibilités en Océanie

La Nouvelle-Zélande est, par ailleurs, actuellement en retrait du marché. En effet, la production ovine y a cédé peu à peu la place à la collecte laitière puis à l’exploitation forestière. L’Australie a vu, en revanche, croître sa production. Néanmoins elle se concentre actuellement à l’export vers les marchés plus proches que sont l’Asie du Sud-Est et les États-Unis. De plus, un tassement est attendu l’an prochain.

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