Emploi provisoire de semences traitées avec des néonicotinoïdes
Face à la jaunisse, un projet d’arrêté pour la betterave sucrière
Le ministère de l’agriculture a mis en ligne hier une consultation publique sur le projet d’arrêté autorisant provisoirement l’emploi de semences de betteraves sucrières traitées avec des produits phytopharmaceutiques contenant les substances actives imidaclopride ou thiamethoxam. Un arrêté qui intervient après que les betteraviers français aient été confrontés en 2020 « à une crise inédite liée à la prolifération de pucerons, à la suite d’un hiver particulièrement doux et un printemps chaud et lumineux, qui a entrainé la propagation des virus de la jaunisse », rappelle le ministère. Ce phénomène a impacté les rendements de plus de 25% (et jusqu’à 75% pour certaines exploitations). La loi n°2020-1578 du 14 décembre dernier instaure qu’en « cas de danger sanitaire pour les betteraves sucrières » puisse être autorisées provisoirement des semences de betteraves sucrières traitées avec des produits contenant des substances actives de la famille des néonicotinoïdes.
Il n'est pas possible d'écarter l'hypothèse que 2021 soit semblable à 2020
Le projet d’arrêté encadre cette autorisation, au titre de la campagne 2021, pour une durée de 120 jours et les conditions de sa publication « en présence d’un danger qui ne peut être maîtrisé par d’autres moyens raisonnables ». Selon l’Inrae « il n’est pas possible d’écarter l’hypothèse que 2021 soit semblable à 2020, en matière de risque de virose sur la betterave sucrière en France » pointe le ministère sur son site.
Lire ici le projet d'arrêté :